Êtes-vous optimiste?

Le 26 août, la revue scientifique « Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) » a dévoilé les résultats d’une étude sur l’effet de l’optimisme sur la santé des personnes aînées.

Selon l’étude, les hommes optimistes vivraient 11 % plus longtemps que les pessimistes, et chez les femmes, la longévité serait accrue de 15 %. « C’est du même ordre qu’un diagnostic de diabète ou une crise cardiaque avant 60 ans pour les hommes ou 70 ans chez les femmes », a expliqué l’auteure principale de l’étude de PNAS, Lewina Lee, de l’Université de Boston.

Pour une espérance de vie moyenne de 80 ans, la différence entre optimistes et pessimistes pourrait faire une différence de dix années. Pour les personnes de plus de 85 ans, l’effet serait encore plus grand, soit une augmentation de la longévité de 50 % pour les femmes et de 70 % pour les hommes.

Réaction de l’AREQ dans le dossier des gicleurs en résidence pour aînés

Le 10 juillet, le gouvernement du Québec annonçait des bonifications au programme d’aide financière pour l’installation d’un système de gicleurs dans les résidences pour aînés, des demandes maintes fois répétées par l’AREQ. Or, le gouvernement du Québec a du même coup prolongé la date limite pour l’installation de ces gicleurs, soit jusqu’au 2 décembre 2022, plutôt qu’en 2020.

L’AREQ a réagi par voie de communiqué en se questionnant sur la nécessité de devoir attendre encore trois ans avant d’assurer la sécurité aux personnes aînées en résidence :

« Nous sommes sensibles aux défis des plus petites résidences, notamment en région, qui ont des difficultés à se conformer à ces critères de sécurité pour des raisons financières. En ce sens, nous déplorons que le programme d’aide aux résidences n’ait pas porté fruit depuis sa mise en place, mais nous espérons que les mesures annoncées par la ministre amènent les résidences à se conformer plus rapidement », a soutenu Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

L’AREQ réagit au rapport de la coroner à la suite du décès de Mme Hélène Rowley Hotte Duceppe

Le 20 juin, l’AREQ a réagi par voie de communiqué au rapport de la coroner à la suite du décès de Mme Hélène Rowley Hotte Duceppe, survenu le 20 janvier dernier. Pour l’AREQ, ce drame consternant était évitable, et il faudra tout mettre en œuvre afin d’empêcher qu’une telle situation se répète.

« Nous sommes indignés de constater la série de manquements relevés par la coroner et qui ont conduit à la mort de cette résidente. Depuis plusieurs années déjà, l’AREQ insiste sur la priorité qui doit être accordée à la sécurité des personnes qui habitent en résidence. Chaque fois que les normes de certification ont été revues, nous avons milité pour un rehaussement de celles-ci afin d’éviter de tels drames », a soutenu Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

Rappelons que depuis 2010, une quinzaine de personnes aînées et vulnérables sont mortes de froid à l’extérieur de leur résidence. Ce sont des cas tout aussi affligeants qui méritent qu’on leur rende justice par des mesures de sécurité adéquates. À la lumière de ces faits, il ne faut pas craindre d’être exigeants.

« Jamais, et en aucun cas, la recherche de profit par les propriétaires des résidences ne doit porter atteinte à la sécurité de leurs résidents. La sécurité des personnes aînées en situation de vulnérabilité n’a pas de prix! Les gens choisissent de vivre en résidence pour se sentir en sécurité, selon leurs besoins », a conclu Mme Lapointe.

La présidente de l’AREQ réagit à la nouvelle prime accordée aux médecins

Dans la foulée de l’annonce du gouvernement stipulant qu’une nouvelle prime de près de 50 millions par année sera versée aux médecins de famille afin de réduire le nombre de patients orphelins, Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, a réagi dans une lettre ouverte.

Selon Mme Lapointe, cette prime « s’ajoute à toutes celles que nous avons vu passer dans les dernières années ». Pourtant, les chercheurs crédibles sur la question, Damien Contandriopoulos et Astrid Brousselle, ont clairement démontré que l’augmentation du niveau de rémunération des médecins était accompagnée d’une baisse de la production de soins dans les dernières années.

Toujours selon Mme Lapointe, cette situation choque la population, car elle mène à une forme d’incompréhension et à un sentiment d’injustice, mais ce sentiment ne s’arrête pas au réseau de la santé : « Comme personnes retraitées de l’État, nous demandons au gouvernement depuis des décennies de réparer une injustice qui appauvrit des centaines de milliers de personnes aînées dont les rentes de retraites ne sont pas indexées au coût de la vie. On nous a trop souvent répondu que les coffres de l’État ne permettaient pas de rétablir notre pouvoir d’achat ».

Pétition sur le respect des droits et le maintien des services aux personnes aînées demeurant dans les résidences privées

L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées de Sherbrooke a lancé récemment une pétition pour le respect des droits et le maintien des services aux personnes aînées demeurant en résidence privée. Cette initiative est partie d’une citoyenne dont la mère a dû déménager de la résidence où elle vivait en une semaine, car celle-ci allait fermer ses portes. La dame n’a obtenu aucun dédommagement et a subi un stress énorme en plus de la perte de son milieu de vie. Ce cas n’est pas isolé et il arrive trop souvent que des résidences doivent fermer, faute de ressources, et ne respectent pas la Loi en ce qui concerne le délai d’avis de 6 mois et les indemnités à verser aux résidents évincés.

Cette pétition réclame ainsi une aide pour les petites résidences, le respect des délais d’avis de 6 mois et des indemnités à payer aux résidents évincés comme prévu par la loi. La pétition est en ligne jusqu’au 3 juin.

Enfin, La Tribune rapportait le 26 mars dernier la fermeture de 450 résidences privées pour aînés dans les cinq dernières années. Cet enjeu ne touche pas que les personnes aînées, mais également leurs proches.

Rapport de l’IRIS sur la fiscalité et les aînés : l’AREQ constate l’inefficacité des crédits d’impôt

Depuis plusieurs années, l’AREQ se questionne sur l’efficacité des crédits d’impôt gouvernementaux destinés aux personnes aînées.  C’est pourquoi notre association a contribué à la réalisation d’un rapport de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) sur la question. Ainsi, le 22 mai, l’IRIS rendait public le fruit de leurs recherches dans un rapport intitulé « Les dépenses fiscales et les personnes aînées ». L’AREQ a d’ailleurs réagi à ce rapport par voie de communiqué la journée même.

« Si l’objectif du gouvernement est de venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilité par des crédits d’impôt, ça ne fonctionne pas. Dans le rapport de l’IRIS, il est clairement démontré que les crédits d’impôt tendent à détourner de l’argent public vers des solutions partielles, inéquitables et peu efficaces. Il faudra repenser ce modèle de solidarité sociale pour aider concrètement les personnes aînées », a soutenu Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

Dans ce contexte, l’AREQ partage les constats de l’IRIS et les principales recommandations de l’IRIS, notamment en ce qui concerne le développement des soins à domicile, la mise en place d’un régime d’assurance médicaments public et universel ainsi que la transmission d’informations à la population à propos du régime fiscal québécois.

Enfin, l’AREQ appelle le gouvernement à la prudence avec les crédits d’impôt et autres mesures fiscales en ce qui concerne les soins et les services en santé.

« En misant sur les crédits d’impôt comme les gouvernements l’ont fait dans le passé, l’État privatise les risques et se désengage ainsi du rôle fondamental qu’il joue dans le réseau de la santé, soit d’assurer l’accessibilité aux soins. C’est cette dérive qui mène notamment à l’épuisement des proches aidants ainsi qu’à une forme d’injustice lorsque les personnes avec plus de moyens ont un meilleur accès aux soins de santé. Ce n’est pas cela qu’on veut au Québec, comme société », a déploré Mme Lapointe.

L’AREQ s’exprime par voie de communiqué sur le projet de loi n°21, Loi sur la laïcité de l’État

Dans le cadre des consultations sur le projet de loi no21, Loi sur la laïcité de l’État, l’AREQ a tenu à s’exprimer en vertu des analyses et des discussions sereines et réfléchies tenues au cours des dernières semaines au sein de l’Association. Ces travaux s’inscrivent ainsi dans la continuité de positions définies de l’AREQ sur la laïcité de l’État depuis une douzaine d’années, de la Commission Bouchard-Taylor (2007) à la Charte des valeurs québécoises (2013), en passant par le projet de loi n°94 portant sur les accommodements raisonnables (2010).

Par voie de communiqué, l’AREQ appuie l’affirmation de la laïcité de l’État dans une loi, de même que l’interdiction du port de signes religieux par les employés de l’État en situation d’autorité. Toutefois, l’AREQ craint que les imprécisions du projet de loi n°21 entraînent d’importantes difficultés d’application.

« Les personnes aînées ont vécu et contribué à la Révolution tranquille au Québec. Le principe de la séparation de l’État et de la religion nous apparaît donc fondamental. Nous sommes soucieux d’affirmer ce principe et d’établir des mécanismes clairs quant à la laïcité de l’État. Nous désirons du même coup contribuer au débat de société qui a cours présentement en partageant notre expérience et en participant à la recherche de consensus et au maintien de la cohésion sociale », souligne Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

À l’égard du projet de loi n°21, Loi sur la laïcité de l’État, l’AREQ appuie :

  • l’affirmation de la laïcité de l’État et l’enchâssement de ce principe dans la Charte des droits et libertés de la personne;
  • l’obligation de donner et de recevoir des services publics à visage découvert;
  • le principe de l’interdiction du port de signes religieux par les employés en situation d’autorité.

Ainsi, l’AREQ constate un consensus concernant l’interdiction du port de signes religieux par les agentes et les agents de l’État qui détiennent un pouvoir de coercition, entre autres le président de l’Assemblée nationale, les juges, les policiers, le ministre de la Justice et les procureurs de la Couronne.

Difficultés d’application

L’AREQ constate par ailleurs, en ce qui a trait à l’interdiction du port de signes religieux chez le personnel enseignant et de direction d’école, que le projet de loi est imprécis sur plusieurs aspects, notamment quant à la définition des signes religieux. Il en résultera d’importantes difficultés d’application liées aux droits acquis et au fait que seules ces deux catégories de personnel scolaire soient visées.

Débattons avec respect

Enfin, l’AREQ tient à rappeler l’importance de débattre avec respect de cet enjeu sensible. Cela vaut autant pour les groupes et les personnalités publiques pouvant s’exprimer dans les médias traditionnels que pour les individus sur les réseaux sociaux.

À cet égard, le gouvernement doit mettre en place les conditions pour qu’on ait un dialogue social respectueux des opinions et des différences. Il doit prendre le temps requis pour faire correctement les choses et il doit éviter d’exacerber les tensions sociales liées à un enjeu aussi important.

« La société québécoise a su accomplir de grandes choses dans son histoire sans laisser cours à une polarisation toxique. Nous pouvons y puiser collectivement beaucoup de sagesse pour la suite des choses », a conclu Lise Lapointe.

En ce sens, l’AREQ invite le gouvernement à rester à l’écoute et à apporter les ajustements nécessaires au besoin lors de l’étude et de l’adoption du projet de loi.

Un comité d’experts nommé par le gouvernement pour élaborer une politique sur les CHSLD

La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, madame Marguerite Blais, accompagnée du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, monsieur Lionel Carmant, et de l’adjointe parlementaire de la ministre de la Santé et des Services sociaux, madame Marilyne Picard, a annoncé cette semaine le lancement des travaux qui mèneront à l’élaboration de la toute première politique en matière d’hébergement et de soins de longue durée.

Cette démarche vise, à terme, à proposer une approche novatrice qui sera davantage adaptée aux besoins des différentes clientèles hébergées, et basée sur les meilleures pratiques. La mise en place d’un comité d’experts, composé de personnes détenant une expertise complémentaire, est la première étape des travaux. Ce comité aura pour mandat de participer activement à l’élaboration de la politique et du plan d’action qui s’ensuivra.

Enfin, le regroupement d’experts aidera la ministre à rédiger une politique et un plan d’action en la matière, lesquels seront déposés à l’hiver 2020-2021. L’AREQ suivra ce dossier de très près.

Semaine canadienne des proches aidants : une pétition pour soutenir financièrement les proches aidants

À l’occasion de la semaine Canadienne des proches aidants, qui se tient du 5 au 11 mai dans plusieurs provinces du Canada, le Regroupement des Aidants Naturels du Québec (RANQ) réclame des mesures de soutien financier pour les personnes proches aidantes.

Ainsi, l’organisme propose à la population de signer une pétition réclamant trois mesures concrètes :

  1. Élargir les critères d’accès aux prestations d’assurance-emploi aux proches aidants;
  2. Mettre en place une allocation canadienne de soutien aux proches aidants de longue durée qui doivent réduire drastiquement leurs heures travaillées ou quitter leur emploi définitivement;
  3. Calculer le crédit d’impôt pour aidant naturel sur les revenus de la personne proche aidante et le transformer en crédit d’impôt remboursable.

Afin de comprendre leur réalité, des proches aidants et proches aidantes ont par ailleurs partagé leur expérience dans des capsules vidéo poignantes produites par le RANQ.

Au Canada, en 2015, les proches aidants dépensaient en moyenne 7 600 $ par année pour la personne aidée, peu importe leur revenu initial. Ces dépenses supplémentaires, souvent couplées à une baisse de revenu, conduisent près de 20 % des personnes proches aidantes à vivre dans une insécurité financière permanente.

Programme Québec ami des aînés : appel de projets pour l’année 2019-2020

Le 23 avril, le gouvernement lançait l’appel de projets 2019-2020 pour le programme Québec ami des aînés (QADA). Les organismes désirant soumettre un projet favorisant l’amélioration des conditions de vie des aînés et encourageant leur participation sociale dans leur communauté peuvent le faire d’ici le 19 juin 2019.

Ce programme a pour but d’offrir une aide financière à des organismes sans but lucratif pour des initiatives visant à adapter les milieux de vie à la réalité des aînés et à contribuer à l’atteinte des objectifs gouvernementaux en matière de vieillissement actif.

Pour l’année financière 2019-2020, le gouvernement a prévu un budget de plus de 1,3 million de dollars pour des projets à portée nationale et de plus de 4,4 millions de dollars pour financer des projets à portée locale ou régionale. Le soutien offert dans le cadre de ce programme se décline en deux volets :

  • Soutien aux actions nationales : ce volet offre une aide financière pour des expérimentations, le développement d’activités ou le déploiement national d’une activité émanant d’une expérimentation ou d’une recherche-action;
  • Soutien aux actions locales et régionales : ce volet appuie financièrement le démarrage de nouvelles activités, le développement d’activités ainsi que le déploiement local ou régional d’activités.

Un nouveau service d’accompagnement pour les personnes vivant en résidences privées pour aînés

Le 16 avril, la Fédération des CAAP, qui représente les Centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP), annonçait que les personnes vivant en résidences privées pour aînés (RPA) pourront dorénavant être accompagnées par les conseillers des CAAP, dans le règlement de leurs litiges en matière de baux.

Rappelons que les CAAP intervenaient déjà auprès des locataires de résidences privées pour aînés en ce qui a trait au respect des critères et des normes de certification. Désormais, ces locataires pourront s’adresser à un seul et même interlocuteur dans les deux cas. 

Enfin, un projet pilote avait notamment permis de constater que, dans 95 % des cas, les situations litigieuses entre les résidents et les propriétaires pouvaient se régler en conciliation, grâce à l’accompagnement des conseillers du CAAP. Les résidents des RPA, âgés en moyenne de 84 ans, avaient ainsi pu éviter les longs délais d’attente inhérents à un recours auprès de la Régie du logement.

Pour joindre le CAAP de votre région : 1 877 767-2227

L’AREQ préoccupée par les impacts du projet de loi sur le taxi

Le 10 avril marque le début des consultations sur le projet de loi 17 visant à moderniser l’industrie du transport rémunéré de personnes par automobile. Ce projet de loi a récemment causé un bras de fer avec les chauffeurs de taxi, car les permis de taxi achetés autour de 200 000 $ dans les dernières années ne seraient désormais plus obligatoires pour les chauffeurs s’ils trouvent leurs clients par l’intermédiaire d’applications mobiles, ce qui ouvre encore davantage la voie à des services comme Uber. Or, selon les chiffres de l’industrie du taxi, près de 22 000 chauffeurs devront déclarer faillite si le projet de loi va de l’avant dans l’état actuel.

Soulignons par ailleurs que plusieurs personnes aînées utilisent les services de taxi pour leurs déplacements, notamment en région où il n’y a pas d’alternatives. De plus, en favorisant l’utilisation d’application mobile pour les services de transport, les personnes aînées qui ne sont pas à l’aise avec les technologies cellulaires se retrouvent pénalisées.

Dans ce contexte, lors du conseil national de l’AREQ, le 4 avril dernier, les membres du conseil d’administration et les personnes présidentes des secteurs ont adopté une proposition pour exprimer leur préoccupation face aux impacts du projet de loi 17, à la fois sur les chauffeurs de taxi et pour les usagers, et pour appuyer la demande d’une compensation juste et adéquate aux chauffeurs pour la perte de valeur de leur permis de taxi.

Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, signe une lettre ouverte au sujet des paradis fiscaux

Malgré les multiples appels à l’action formulés par la société civile au cours des derniers mois, le gouvernement du Canada a opté pour le strict minimum avec des investissements dans l’Agence du revenu du Canada (ARC) et des propositions techniques pour fermer quelques échappatoires fiscales. Le récent budget fédéral ne propose aucune mesure réellement dissuasive pour freiner l’usage des paradis fiscaux.

En prévision des élections fédérales, le Collectif Échec aux paradis fiscaux a émis une lettre ouverte, signée par Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, afin d’inviter tous les partis politiques à s’engager à adopter les 12 solutions très claires proposées par le Collectif.

Enfin, selon les estimations de l’Agence du revenu du Canada, ce serait jusqu’à 3 milliards $ que le Canada perdrait chaque année à cause de l’évitement fiscal. Mais en comptant l’impact des accords entretenus par le Canada avec des législations de complaisance, cette perte pourrait atteindre au moins 14 milliards $. Imaginons les services publics qui pourraient être convenablement financés avec ces revenus!

Le troisième épisode de l’émission de radio de l’AREQ est en ligne!

Même si l’AREQ était en conseil national cette semaine, nous avons produit pour vous un épisode de L’heure juste. Nous avons eu la chance de recevoir à l’émission Mme Lise Lapointe, présidente de l’AREQ et qui nous a parlé de la vie associative à l’AREQ ainsi que du contenu du conseil national.

Puis, Ginette Plamondon, conseillère à l’AREQ et collaboratrice de l’émission, a commenté les plus récents budgets fédéraux et provinciaux sur tout ce qui concerne les personnes aînées.

L’heure juste est une émission de radio de l’AREQ, diffusée sur les ondes de CKIA FM, qui s’intéresse à différents enjeux de société qui interpellent les personnes aînées et qui façonnent notre vision du vieillissement de la population.

Bonne écoute!

 

Un nouvel outil pour repérer les situations de maltraitance

Le Secrétariat aux aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vient de publier une brochure intitulée Outil de repérage des situations de maltraitance envers les personnes aînées.

Cette brochure s’adresse aux personnes qui interviennent auprès des aînés, qu’il s’agisse de ressources professionnelles ou de bénévoles, pour les aider à mieux repérer les situations potentielles de maltraitance, à savoir comment agir si elles en sont témoins ainsi qu’à connaître les principales ressources vers qui diriger les personnes victimes de telles situations. 

Vous trouverez ci-jointe la version électronique de ce document. Ce dernier est également accessible en ligne dans le site Internet du MSSS.

Pour obtenir des exemplaires de cette brochure et pour toute question ou demande concernant sa diffusion, veuillez communiquer avec Mme Andrée-Anne Joly au 418 528-7100, poste 2316 ou à andree-anne.joly@mfa.gouv.qc.ca.

L’AREQ réagit au budget 2019-2020 du gouvernement du Québec

Le 21 mars, le gouvernement du Québec déposait le premier budget de son mandat, auquel l’AREQ a réagi par voie de communiqué. Ainsi, l’Association a constaté que le gouvernement de François Legault respecte plusieurs de ses engagements pour les personnes aînées dans le réseau de la santé. Les soins à domicile, l’ajout de personnel, un effort pour les proches aidants ainsi que le projet de maisons des aînés font partie des promesses en voie d’être respectées.

Bien que les budgets semblent au rendez-vous, l’AREQ estime qu’il faudra s’assurer que l’argent soit dépensé au bénéfice des personnes aînées, en améliorant notamment les conditions de travail de celles et de ceux qui œuvrent auprès de celles-ci, tout en assurant l’accessibilité aux soins de santé.

« Les personnes aînées du Québec l’ont maintes fois exprimé, et c’est une priorité pour nos membres. Nous voulons rester là où on le souhaite, le plus longtemps possible. Puis, on le sait, investir dans les soins à domicile permet aussi de retarder le recours aux CHSLD. Il faudra néanmoins s’assurer que les sommes se traduisent directement en services à la personne », a soutenu Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

Par contre, ce nouveau gouvernement ne prévoit rien dans son budget pour corriger la situation des personnes retraitées de l’État pour qui les rentes de retraites ne sont que partiellement indexées. Cette situation a pour effet de réduire le pouvoir d’achat de milliers de personnes chaque année, dont les membres de l’AREQ. En ce sens, l’AREQ continuera de faire pression pour que le gouvernement réalise enfin l’ampleur du problème et y applique des solutions viables.

Certaines mesures du budget 2019-2020 pour les personnes aînées en prévision des cinq prochaines années :

  • 105 millions $ pour les proches aidants
  • 1,1 milliard $ pour ajouter du personnel soignant
  • 1,5 milliard $ pour les soins à domicile
  • Lancement des premières maisons des aînés

Budget fédéral 2019 : ce qu’il faut retenir pour les personnes aînées

Le 19 mars, le gouvernement fédéral déposait son budget 2019. Parmi l’ensemble des mesures budgétaires, certaines d’entre elles touchent directement les personnes aînées. Voici ce qu’on peut retenir de ce budget.

Le gouvernement propose notamment de bonifier l’exemption des gains du Supplément de revenu garanti (SRG) à compter de l’année de prestation de juillet 2020 à juillet 2021. La bonification aurait pour effet :

  • d’étendre l’admissibilité à l’exemption des gains au revenu tiré d’un travail indépendant;
  • d’offrir une exemption complète ou partielle jusqu’à 15 000 $ en revenu d’emploi et de travail indépendant annuel pour chaque bénéficiaire de prestations du SRG ou de l’Allocation ainsi que pour leur conjoint, particulièrement :
    • en augmentant le montant de l’exemption complète de 3 500 $ à 5 000 $ par année pour chaque bénéficiaire de prestations du SRG ou de l’Allocation ainsi que pour leur conjoint;
    • en instaurant une exemption partielle de 50 %, qui s’appliquera jusqu’à 10 000 $ en revenu d’emploi et de travail indépendant annuel au-delà du nouveau seuil de 5 000 $ pour chaque bénéficiaire de prestations du SRG ou de l’Allocation ainsi que pour leur conjoint.

Par ailleurs, le gouvernement propose également d’inscrire automatiquement d’ici 2020 les Canadiens qui sont âgés de 70 ans et plus au Régime de pensions du Canada (RPC).

Autres investissements visant les aînés :

  • Nomination d’une ministre des Aînés;
  • 6 milliards de dollars sur dix ans pour les soins à domicile (y compris les soins palliatifs);
  • Prolongation des prestations de l’assurance-emploi pour les proches aidants pour une période maximale de 15 semaines;
  • 100 millions sur cinq ans pour bonifier le soutien aux aidants naturels et à la relève bénévole et favoriser une cohabitation intergénérationnelle;
  • Bonification du crédit d’impôt remboursable pour location ou achat de biens afin de prolonger l’autonomie des personnes (appareils auditifs, systèmes d’avertissement pour malentendants et fauteuils roulants);
  • 100 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans, et 20 millions par année par la suite, au programme Nouveaux Horizons, qui appuie des projets visant à améliorer la qualité de vie des aînés.

Enfin, l’AREQ se réjouit que le gouvernement fédéral se préoccupe d’assurer un accès aux médicaments pour toute la population. Rappelons que l’AREQ milite depuis plusieurs années pour l’adoption d’un régime public universel.

L’AREQ rencontre Catherine Dorion, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés

Le 11 mars, Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, accompagnée de Ginette Plamondon, conseillère à la condition des femmes et à l’action sociopolitique, rencontraient Catherine Dorion, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et députée de Taschereau afin de lui présenter notre association et lui faire part de nos revendications pour le mieux-être des personnes aînées du Québec.

C’est avec beaucoup d’intérêt et d’écoute que Mme Dorion a entendu les positions de l’AREQ sur plusieurs enjeux. Pour l’AREQ, le dossier du pouvoir d’achat de nos membres est crucial. Les impacts de la non-indexation de nos rentes font mal, et pour longtemps.

Par ailleurs, les enjeux des services de santé et de l’hébergement en CHSLD sont une préoccupation majeure pour nos membres. Il est primordial de valoriser le travail du personnel qui œuvre auprès des personnes aînées en situation de vulnérabilité. Il faut aussi revoir à la hausse leur condition de travail, pour attirer de nouvelles personnes et aussi repenser l’organisation du travail, au bénéfice du patient. Nous voulons des soins et des services publics de qualités et en quantité suffisante.

Les soins à domicile ne sont pas à négliger. C’est le souhait de nos membres, de vivre chez soi le plus longtemps possible. Nous avons sensibilisé Catherine Dorion au fait que les soins à domicile ont trop souvent écopé des réformes en santé. Pourtant, c’est un service incontournable dans le continuum de soins, peu coûteux et qui souvent retarde le recours au CHSLD.

Puis, tout cela doit prendre en compte le rôle des personnes proches aidantes. Trop souvent, le manque de services dans le réseau de la santé impose un fardeau considérable sur la personne proche aidante. Nous demandons un statut légal pour les proches aidants et des services, notamment de répits, afin de les épauler dans leur quotidien.

Enfin, Mme Dorion s’est montrée très ouverte à faire avancer nos dossiers de différentes manières, et à collaborer au mieux-être de celles et de ceux qui ont bâti le Québec.

Laure Gaudreault, officiellement désignée comme personnage historique par le gouvernement du Québec

Le 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes, la ministre responsable de la Condition féminine et la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française ont désigné huit pionnières québécoises comme personnages historiques en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Il s’agit de Mmes Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain, Marie-Aveline Bengle, Irma LeVasseur, Maude Abbott, Laure Gaudreault et Elizabeth Carmichael Monk.

Les actions que ces femmes ont menées ont eu une incidence majeure sur l’amélioration des droits collectifs des femmes, tant sur le plan politique, juridique et médical qu’éducatif. Ces femmes ont été au cœur des premières grandes revendications pour l’égalité des droits civils et pour la reconnaissance sociale. Elles se sont engagées et ont lutté pour le droit de vote et d’éligibilité, l’accès à l’éducation supérieure, la syndicalisation et l’accès aux professions libérales.

Fondatrice de l’AREQ, Laure Gaudreault est une pionnière du syndicalisme dans le monde de l’éducation. Elle a joué un rôle déterminant dans la mise sur pied des syndicats d’enseignants au cours des décennies 1930 et 1940. Une fondation en son nom a aussi été mise sur pied afin d’aider les jeunes dans le besoin et les aînés en situation de vulnérabilité.

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