Décès de Lise Payette, portrait d’une femme qui a changé le Québec

Le 6 septembre, c’est avec tristesse que l’AREQ apprenait le décès de Lise Payette, à l’âge de 87 ans. Journaliste, écrivaine et politicienne, elle fut également une figure importante du féminisme québécois.

Née dans le quartier Saint-Henri le 29 août 1931, Mme Payette s’est fait connaître notamment avec l’émission de radio « Place aux femmes » (1965-1972) et à la télévision avec « Appelez-moi Lise » (1972 à 1975), démontrant ainsi des qualités de communicatrice hors du commun.

Élue en 1976, elle devient ministre à la condition féminine, la première à occuper ce poste. D’ailleurs, Lise Payette devient la première femme à être nommée « la » ministre au lieu de « le » ministre, réussissant du même coup à féminiser le titre de ministre au sein du gouvernement. Dans ce parcours politique, c’est à elle que l’on doit notamment la réforme du droit de la famille et celle de l’assurance automobile (SAAQ), avec la devise des plaques d’immatriculation « Je me souviens ».

Après la vie politique, Lise Payette connait une prolifique carrière d’auteure et de chroniqueuse, avec des collaborations au Journal de Montréal et au Devoir et des titres comme Le pouvoir? Connais pas! (1982), la trilogie de livres Des femmes d’honneur  (1997-1999). À la télévision, elle scénarise sept séries, dont Des dames de cœur (1986-1989), La bonne aventure et Marilyn.

Enfin, il sera de notre devoir, comme société, d’appliquer la même devise qu’elle aura instaurée au Québec, « Je me souviens » et de garder en mémoire l’inestimable contribution de cette femme.

Source photo = Lise Payette sur le plateau de Tout le monde en parle en 2016 Radio-Canada/Karine Dufour

200 personnalités lancent un cri d’alarme pour la planète

Le 3 septembre, 200 personnalités du milieu artistique et culturel sur la scène internationale ont signé une lettre intitulée Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, soulignant l’urgence de sauver la planète. Parmi ceux-ci, Wajdi Mouawad, Diane Dufresne et Rufus Wainwright ont tenu à ajouter leurs voix.

Il s’agit d’une initiative de l’actrice française Juliette Binoche et de l’astrophysicien français Aurélien Barrau, lancée quelques jours après la démission surprise du ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot. Rappelons que le geste du ministre Hulot était lourd de sens et a ébranlé toute la scène politique française.

Au Québec, la campagne électorale actuelle ne traite que très peu des enjeux environnementaux, qui ont pourtant une incidence directe sur l’économie et la qualité de vie des gens. Les internautes ont même créé un mouvement sur les réseaux sociaux, « Élections 2018 : Parlons environnement »,  afin d’interpeller les politiciens sur cet enjeu. L’AREQ invite ainsi le monde politique québécois à faire preuve de courage et d’enfin prendre le dossier au sérieux. Il y a urgence d’agir!

 

Une étude percutante de l’IRIS sur la situation dans les écoles du Québec

Le 29 août, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) rendait publique une étude relatant l’évaluation du sous-financement subi par les écoles publiques québécoises. À partir d’une enquête réalisée au printemps 2018, l’IRIS s’est intéressée aux conditions de travail des personnes qui œuvrent dans le réseau de l’éducation, qu’elles soient enseignantes, professionnelles ou membres du personnel de soutien.

Les conclusions de cette étude révèlent notamment que la proportion d’élèves en difficulté est jusqu’à deux fois plus élevée que celle que donne le portrait dressé par le ministère de l’Éducation, selon des enseignants. Par ailleurs, un sous-financement de 1,4 G$ se serait creusé entre 2003-2004 et 2016-2017. Sur la même période, le nombre reconnu d’élèves en difficulté a augmenté de 34 %. Enfin, la charge de travail du personnel de l’éducation augmente sans cesse et plus du quart déclare souffrir d’épuisement émotionnel.

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