Dossier de l’indexation : l’AREQ à la rencontre des partis politiques

Depuis des années, les personnes retraitées ont subi les effets des décisions politiques néfastes qui ont effrité leur pouvoir d’achat. Par exemple, les personnes retraitées de la fonction publique et parapublique québécoise, dont font partie les membres de l’AREQ, s’appauvrissent d’année en année à cause de la non-indexation de leur rente de retraite pour les années cotisées entre 1982 et 1999. Cette situation a de lourdes conséquences pour nos membres qui en subissent les contrecoups.

Dans le cadre de la campagne électorale provinciale 2018, l’AREQ et l’AQRP ont pris l’initiative de rencontrer les partis politiques pour leur rappeler l’importance d’agir. L’invitation, envoyée aux quatre principaux partis, a été acceptée par un représentant de la Coalition Avenir Québec (CAQ), un de Québec Solidaire (QS) et une représentante du Parti Québécois (PQ).

L’objectif de ces rencontres était d’abord de sensibiliser les formations politiques à cet enjeu qui touche aujourd’hui plus de 250 000 personnes retraitées, puis de les amener à collaborer pour trouver des solutions viables à cette perte croissante du pouvoir d’achat liée à la non-indexation des rentes. La présidente de l’AREQ, Lise Lapointe, a pris part aux rencontres, de même que la 1re vice-présidente et responsable politique du dossier de la retraite, Claire Bélanger pour les rencontres avec Québec Solidaire et le Parti Québécois.

La première rencontre a eu lieu avec Marc Picard, candidat de la Coalition Avenir Québec et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail  lors de la dernière législature à l’Assemblée nationale. Ensuite, nous avons rencontré, en visioconférence, Simon Tremblay-Pepin, candidat de Québec Solidaire, économiste et professeur à l’Université Saint-Paul à Ottawa. Enfin, nous nous sommes entretenus avec Diane Lavallée, candidate du Parti Québécois, consultante en gestion et ancienne directrice générale de l’Association des établissements de santé et de services sociaux.

Des rencontres constructives

Les trois partis ont été d’accord sur l’importance de faire en sorte que les personnes retraitées soient correctement représentées auprès du gouvernement et que leur représentativité soit assurée. Par ailleurs, ils ont tous compris la nécessité d’agir sur l’ensemble des aspects qui effritent le pouvoir d’achat à la retraite. En plus de la rente qui est désindexée, si le coût des médicaments augmente constamment, si les aînés ne peuvent pas se loger à un coût raisonnable, si les services de santé se privatisent, alors les personnes retraitées se retrouveront au bord du gouffre financier.

Nous reviendrons donc à la charge auprès du gouvernement élu au 1er octobre!

Décès de Lise Payette, portrait d’une femme qui a changé le Québec

Le 6 septembre, c’est avec tristesse que l’AREQ apprenait le décès de Lise Payette, à l’âge de 87 ans. Journaliste, écrivaine et politicienne, elle fut également une figure importante du féminisme québécois.

Née dans le quartier Saint-Henri le 29 août 1931, Mme Payette s’est fait connaître notamment avec l’émission de radio « Place aux femmes » (1965-1972) et à la télévision avec « Appelez-moi Lise » (1972 à 1975), démontrant ainsi des qualités de communicatrice hors du commun.

Élue en 1976, elle devient ministre à la condition féminine, la première à occuper ce poste. D’ailleurs, Lise Payette devient la première femme à être nommée « la » ministre au lieu de « le » ministre, réussissant du même coup à féminiser le titre de ministre au sein du gouvernement. Dans ce parcours politique, c’est à elle que l’on doit notamment la réforme du droit de la famille et celle de l’assurance automobile (SAAQ), avec la devise des plaques d’immatriculation « Je me souviens ».

Après la vie politique, Lise Payette connait une prolifique carrière d’auteure et de chroniqueuse, avec des collaborations au Journal de Montréal et au Devoir et des titres comme Le pouvoir? Connais pas! (1982), la trilogie de livres Des femmes d’honneur  (1997-1999). À la télévision, elle scénarise sept séries, dont Des dames de cœur (1986-1989), La bonne aventure et Marilyn.

Enfin, il sera de notre devoir, comme société, d’appliquer la même devise qu’elle aura instaurée au Québec, « Je me souviens » et de garder en mémoire l’inestimable contribution de cette femme.

Source photo = Lise Payette sur le plateau de Tout le monde en parle en 2016 Radio-Canada/Karine Dufour

200 personnalités lancent un cri d’alarme pour la planète

Le 3 septembre, 200 personnalités du milieu artistique et culturel sur la scène internationale ont signé une lettre intitulée Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, soulignant l’urgence de sauver la planète. Parmi ceux-ci, Wajdi Mouawad, Diane Dufresne et Rufus Wainwright ont tenu à ajouter leurs voix.

Il s’agit d’une initiative de l’actrice française Juliette Binoche et de l’astrophysicien français Aurélien Barrau, lancée quelques jours après la démission surprise du ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot. Rappelons que le geste du ministre Hulot était lourd de sens et a ébranlé toute la scène politique française.

Au Québec, la campagne électorale actuelle ne traite que très peu des enjeux environnementaux, qui ont pourtant une incidence directe sur l’économie et la qualité de vie des gens. Les internautes ont même créé un mouvement sur les réseaux sociaux, « Élections 2018 : Parlons environnement »,  afin d’interpeller les politiciens sur cet enjeu. L’AREQ invite ainsi le monde politique québécois à faire preuve de courage et d’enfin prendre le dossier au sérieux. Il y a urgence d’agir!

 

Une étude percutante de l’IRIS sur la situation dans les écoles du Québec

Le 29 août, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) rendait publique une étude relatant l’évaluation du sous-financement subi par les écoles publiques québécoises. À partir d’une enquête réalisée au printemps 2018, l’IRIS s’est intéressée aux conditions de travail des personnes qui œuvrent dans le réseau de l’éducation, qu’elles soient enseignantes, professionnelles ou membres du personnel de soutien.

Les conclusions de cette étude révèlent notamment que la proportion d’élèves en difficulté est jusqu’à deux fois plus élevée que celle que donne le portrait dressé par le ministère de l’Éducation, selon des enseignants. Par ailleurs, un sous-financement de 1,4 G$ se serait creusé entre 2003-2004 et 2016-2017. Sur la même période, le nombre reconnu d’élèves en difficulté a augmenté de 34 %. Enfin, la charge de travail du personnel de l’éducation augmente sans cesse et plus du quart déclare souffrir d’épuisement émotionnel.

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