Lettre ouverte commune de l’AREQ et de la CSQ sur le soutien à domicile

L’AREQ signe cette semaine, en collaboration avec la CSQ, une lettre ouverte rappelant au gouvernement la nécessité d’investir dans les services de soutien à domicile.

Intitulée « Investir dans le soutien à domicile, c’est investir dans notre avenir collectif », cette lettre met l’accent sur l’importance de faire bouger les choses en misant sur le maintien et les soins à domicile (SAD).

À lire ici.

Assurances à la retraite : une conférence essentielle pour bien s’y préparer

Le 21 mai dernier, l’AREQ a présenté la quatrième de ses cinq conférences virtuelles prévues dans le cadre des sessions de préparation à la retraite, offertes aux membres de la CSQ. Cette conférence portait sur un sujet d’importance : les assurances à la retraite.

Plus de 350 personnes y ont participé, témoignant de l’intérêt marqué pour cette thématique essentielle à une transition sereine vers la retraite. La soirée a été particulièrement dynamique, rythmée par de nombreuses questions de la part des participants.

Comme toujours, la conférence bénéficiait d’une traduction simultanée assurée par un interprète, qui en transmettait le contenu en anglais au fur et à mesure.

Les différentes questions et la qualité des informations partagées ont contribué au succès de cette activité. Un rendez-vous fort apprécié, qui s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par l’AREQ pour accompagner les membres de la CSQ dans cette transition importante de leur vie qu’est la retraite.

Pour connaître le calendrier 2025-2026 des sessions de préparation à la retraite en présentiel et en virtuel, vous pouvez le consulter dès maintenant ici : Accueil | Areq | Inscription en ligne | FiNO

Une fenêtre sur l’intelligence artificielle : une conférence captivante à l’AGR de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le 20 mai dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale régionale (AGR) de la région 02 (Saguenay–Lac-Saint-Jean), plus de 120 membres de l’AREQ se sont réunis dans le magnifique Musée de la Pulperie à Chicoutimi pour assister à une conférence animée par Samuel Labrecque, conseiller aux dossiers sociaux de l’AREQ.

Intitulée « L’intelligence artificielle : au service des personnes aînées ? », la présentation visait à démystifier les technologies d’IA, à en présenter les applications concrètes dans le domaine du vieillissement, et à soulever des réflexions éthiques sur leur intégration dans les milieux de soins et à domicile. De nombreux exemples québécois et internationaux ont illustré le propos, notamment des initiatives du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), de l’Université de Sherbrooke et du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Grâce à des outils comme les capteurs intelligents, les assistants vocaux, les piluliers connectés ou encore les agents conversationnels, l’IA peut contribuer à prévenir les chutes, détecter les troubles cognitifs et réduire l’isolement social des aînés. Toutefois, ces avancées ne sont pas sans poser de défis, notamment en matière de protection des données personnelles, de consentement éclairé et d’accessibilité technologique pour toutes et tous.

Avec humour, clarté et rigueur, Samuel Labrecque a su capter l’attention des membres présents, suscitant de nombreuses questions et réflexions. Ces derniers ont d’ailleurs exprimé à plusieurs reprises leur appréciation. Cette conférence s’inscrit dans une série d’initiatives de l’AREQ visant à nourrir la réflexion collective sur les enjeux technologiques et sociaux qui touchent les personnes aînées.

Retraite | Saviez-vous que… ?

Votre rente du RRE à votre décès

À votre décès, les prestations suivantes peuvent être versées :

Si vous avez une personne conjointe et des enfants à charge :

  • Personne conjointe : 50 % de votre rente de retraite (si votre décès survient avant 65 ans, la rente du conjoint survivant correspond à 50 % du montant que vous auriez touché à 65 ans);
  • Chaque enfant à charge : 10 % de votre rente de retraite, jusqu’à un maximum de 40 %.

Si vous avez seulement des enfants à charge :

  • Chaque enfant à charge : 20 % de votre rente de retraite, jusqu’à un maximum de 80 %.

Si vous n’avez ni personne conjointe ni enfant à charge :

  • Remboursement aux héritiers de la différence entre les cotisations versées et les sommes déjà payées à titre de rente.

Définition d’enfant à charge

Enfant célibataire de la personne participant au RRE de moins de 18 ans ou de moins de 21 ans aux études à temps complet.

Définition de personne conjointe

Personne conjointe de la personne participant au RRE avec qui celle-ci forme un couple soit marié, soit uni civilement, soit en union de fait.

La conjointe ou le conjoint de fait est la personne que celle-ci présente publiquement comme son conjoint ou sa conjointe et qui vit maritalement avec elle pendant :

  • soit au moins trois ans.
  • soit au moins un an, et si :
    • un enfant est né ou doit naître de l’union;
    • le couple a adopté un enfant;
    • l’une de ces personnes a adopté l’enfant de l’autre pendant l’union.

Renonciation aux droits du conjoint
La personne conjointe peut renoncer à ses droits au profit des héritiers. Cependant, elle peut révoquer cette renonciation par la suite en avisant Retraite Québec avant le décès.

*Il est aussi possible de lire Votre rente du RREGOP à votre décès

L’AREQ et la CSQ présentes au Sommet de l’économie sociale 2025

L’AREQ (CSQ), en compagnie de la Centrale des syndicats du Québec, a pris part les 14 et 15 mai derniers au Sommet de l’économie sociale 2025, qui s’est tenu à la TOHU, à Montréal. Cet événement d’envergure réunissait des centaines d’acteurs du milieu communautaire, coopératif, syndical et municipal autour d’un objectif commun; faire avancer des solutions collectives pour répondre aux grands enjeux sociaux, économiques et environnementaux du Québec.

Deux journées riches en contenus

La programmation a permis d’aborder une variété de thèmes : l’autonomie alimentaire, la gouvernance démocratique, le logement communautaire, la culture comme levier de développement territorial, sans oublier les enjeux de main-d’œuvre, de diversité et de transition socioécologique.

L’AREQ s’est particulièrement intéressée aux ateliers et plénières touchant les services de proximité, les besoins des personnes aînées, et les stratégies territoriales pour soutenir une population vieillissante, notamment, par des initiatives collectives comme les EÉSAD (entreprises d’économie sociale en aide à domicile).

Un modèle porteur, mais à encadrer

Sans contredit, l’économie sociale représente une voie prometteuse pour répondre à certains besoins collectifs. L’AREQ reconnaît sa contribution dans des domaines aussi variés que l’habitation, le transport, la sécurité alimentaire ou la culture. Toutefois, nous émettons des réserves importantes lorsqu’il est question de déléguer la prestation de soins et de services de santé à des entreprises privées, même à but non lucratif.

Ce point a été soulevé à plusieurs reprises pendant le Sommet, mais les conséquences de cette approche n’ont pas été pleinement abordées. Cela pourrait entraîner une brèche importante dans les principes d’universalité, de qualité et d’accessibilité des soins.

Comme nous le soulignons dans notre mémoire sur la politique nationale de soutien à domicile, le gouvernement du Québec semble prendre un virage qui, sous couvert de modernisation et de réponse à l’urgence, mise plutôt sur des prestataires du privé, souvent précaires, mal rémunérés et peu encadrés. Cette logique de sous-traitance a d’ailleurs été dénoncée par les chercheuses Louise Boivin, professeure associée au département de relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), et Anne Plourde, de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), dans une récente lettre d’opinion publiée dans Le Devoir. Ces chercheuses affirment que la tendance du gouvernement à s’appuyer sur le privé lucratif et non lucratif en soutien à domicile entraîne une déqualification du travail, fragilise les conditions de celles (souvent des femmes) qui prodiguent les soins, et crée une iniquité territoriale préoccupante.

Pour des soins publics, universels et accessibles en soutien à domicile

L’économie sociale ne doit pas devenir un prétexte pour se désengager du filet social public auquel les Québécoises et les Québécois contribuent de manière significative par leurs impôts. Pour l’AREQ, le soutien à domicile, bien qu’il puisse être enrichi de partenariats, doit demeurer la responsabilité de l’État, dans le cadre d’un réseau public, universel, bien financé et accessible à tous, partout au Québec.


Légende : Nadine Bédard-St-Pierre, première vice-présidente CSQ, Samuel Labrecque, conseiller aux dossiers sociaux AREQ (CSQ), Lise Goulet, conseillère à l’action professionnelle en santé et services sociaux (CSQ) et Geneviève-Gaël Vanasse, conseillère responsable du Comité des jeunes (CSQ)

L’AREQ en appui à Ma plus belle histoire

Encore une fois cette année, l’AREQ a soutenu le concours d’écriture Ma plus belle histoire (MPBH), de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ). La contribution de l’AREQ a pris deux formes. D’une part, des membres de l’Association ont participé à la lecture et à l’évaluation des textes. Pour l’édition 2024-2025, ce sont plus de 450 textes qui ont été soumis par des élèves à l’éducation aux adultes provenant des quatre coins du Québec. Parmi ceux-ci, 50 textes ont été sélectionnés pour apparaitre dans le recueil.

Dans le mot reproduit dans le recueil, Micheline Germain rappelle que l’AREQ représente fièrement des dizaines de milliers de personnes retraitées ayant, pour la plupart, gravité autour des élèves et des étudiants durant leur carrière. « Il est donc facile de comprendre notre enthousiasme envers les projets favorisant la persévérance scolaire, dont fait partie Ma plus belle histoire. C’est aussi pourquoi certains membres de l’AREQ s’impliquent bénévolement dans le choix des textes à publier. Choix difficile, il va sans dire! Car chaque histoire racontée est une occasion d’aller à la rencontre de l’autre, et mériterait de faire partie du recueil MPBH. Félicitations à tous les élèves de la formation générale des adultes ayant participé à ce magnifique projet, ainsi qu’à tout le personnel qui travaille quotidiennement à favoriser leur apprentissage ».

Par ailleurs, l’AREQ comptait cette année parmi les commanditaires du gala de remise des prix MPBH, tenu le 15 mai, à Québec. La présidente de l’Association, Micheline Germain, et la directrice adjointe, Mélissa Savard, étaient présentes. Elles ont profité de l’occasion pour rencontrer les récipiendaires, ainsi que Manu Militari, le parrain du concours.

Ma plus belle histoire

Le concours Ma plus belle histoire, pensé à la base pour mieux faire connaître la formation générale des adultes, contribue, année après année, à raccrocher des jeunes et des adultes au système scolaire ou à les garder sur les bancs d’école. Ma plus belle histoire est un projet inspirant qui vit grâce à des enseignantes et enseignants passionnés qui contribue à éduquer et à instruire les citoyens d’aujourd’hui et de demain.

Organisé en collaboration avec la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le concours Ma plus belle histoire s’adresse à tous les élèves de la formation générale des adultes inscrits dans un centre sur le territoire de la FSE-CSQ. Ils sont invités à rédiger un texte sur un sujet qui les inspire particulièrement. Tous les services d’enseignement participent au concours, y compris la francisation et l’alphabétisation. Après un processus de sélection rigoureux, le concours culmine avec la publication d’un recueil contenant les 50 meilleurs textes reçus.


Légende : Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville, Micheline Germain, présidente de l’AREQ (CSQ), Karine Nantel, vice-présidente aux dossiers professionnels et pédagogiques de la FSE-CSQ, Manu Militari, le parrain du concours Ma plus belle histoire (auteur, compositeur, rappeur) et Mélissa Savard, directrice adjointe de l’AREQ (CSQ)

Consultations sur la nouvelle politique nationale de soutien à domicile

L’AREQ (CSQ), membre de la Coalition pour la dignité des aînés, vous invite à prendre connaissance de leur réaction, à la suite de la consultation sur la nouvelle politique nationale de soutien à domicile tenue hier.


Consultations sur la nouvelle politique nationale de soutien à domicile
SOUTIEN À DOMICILE : UN VIRAGE QUI TARDE PAR MANQUE DE MOYENS, PAS DE SOLUTIONS

QUÉBEC, le 15 mai 2025 – Alors que seulement 10 % des besoins en soutien à domicile sont actuellement comblés au Québec, la Coalition pour la dignité des aînés demeure sur sa faim au sortir de la journée de concertation sur une politique nationale de soutien à domicile organisée par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Selon une étude publiée par l’IRIS en novembre dernier, concrétiser le virage vers le soutien à domicile des aînés implique de quadrupler le financement actuel, de 2,6 milliards $ à entre 7 et 11 milliards $ annuellement. Une facture qui promet d’augmenter si on maintient le modèle hospitalo-centré qui prévaut toujours au Québec malgré le vieillissement de sa population, prévient la Coalition. Plus d’un Québécois sur quatre sera âgé de 65 ans et plus d’ici 2030.

DES ACTIONS À COURT TERME ATTENDUES
Alors que la nouvelle politique nationale de soutien à domicile est attendue en septembre, la Coalition appelle le gouvernement à être sensible à l’anxiété vécue par les personnes aînées et leurs proches. Selon l’échéancier actuel, le plan d’action gouvernemental découlant de la politique ne serait déposé qu’au printemps 2026.

« Les aînés en perte d’autonomie n’ont pas le luxe d’attendre. Quelles sont les mesures qui seront mises en place à court terme ? Les constats, ils ont été faits depuis longtemps. Le financement est insuffisant. Pendant qu’on attend une révision du système, on est en train d’échapper la qualité de vie de deux générations d’aînés », affirme M. Pierre Lynch, porte-parole de la Coalition pour la dignité des aînés.

« On a besoin de petites victoires si on veut insuffler une confiance chez les aînés, qu’ils évitent de tomber dans le découragement face à leur capacité de vieillir dignement, chez eux. On a 18 000 personnes en attente d’un premier service de soutien à domicile. On doit débuter quelque part, à commencer par les listes d’attente existantes », de conclure M. Lynch.

METTRE À PROFIT LES CLSC
La Coalition, qui représente plus de 150 000 aînés à travers le Québec, souhaite rappeler au gouvernement la volonté ayant fait consensus parmi la centaine d’organisations rassemblées à son Rendez-vous national sur le maintien à domicile du 8 mai 2024 de décentraliser les soins et services à domicile dans les CLSC, afin d’améliorer l’accès et réduire la paperasse pour les aînés en perte d’autonomie et leurs proches.

Selon la Coalition, les CLSC doivent être plus que des guichets d’information. On doit les doter des ressources spécialisées adéquates pour qu’ils soient en mesure d’évaluer les besoins des aînés, d’offrir le soin requis s’il est plus efficace de le faire directement, sinon de référer l’aîné au bon professionnel de la santé ou au bon prestataire de soins et services à domicile.
Pour consulter les quatre recommandations issues du RDV national sur le maintien à domicile :

4 recommandations pour concrétiser le virage vers le maintien à domicile

À propos de la Coalition pour la dignité des aînés
Fondée en juin 2020, la Coalition pour la dignité des aînés est un regroupement de six associations nationales représentant plus de 150 000 personnes aînées et constituant un interlocuteur privilégié pour les dossiers qui touchent et qui rejoignent les préoccupations des aînés du Québec. La Coalition est notamment l’organisatrice des tous premiers États généraux sur les conditions de vie des aînés du 3 mai 2022 et du Rendez-vous national sur le maintien à domicile du 8 mai 2024.

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Source : Coalition pour la dignité des aînés
Renseignements : Cedrik Verreault
cverreault@catapultecommunication.com
581 745-1499

Les affaires juridiques à l’approche de la retraite : une conférence virtuelle très suivie

Le 14 mai dernier s’est tenu la troisième des cinq conférences offertes dans le cadre des sessions de préparation à la retraite virtuelles par l’AREQ, destinées aux membres de la CSQ qui s’apprêtent à prendre leur retraite. Cette conférence portait sur les aspects juridiques à considérer à l’approche de la retraite.

Près de 320 personnes y ont assisté, malgré la magnifique soirée estivale. Les participants ont pu poser leurs questions au conférencier et se renseigner sur différents aspects légaux à considérer au moment de prendre sa retraite, comme les différents types d’union et droits matrimoniaux, le décès et la succession, l’inaptitude et représentation, les soins de fin de vie et les projets immobiliers à la retraite.

Le calendrier des sessions de préparation à la retraite, offertes en présentiel et en virtuel pour la saison 2025-2026, est disponible ici.

Semaine du Numérique Responsable

Alors que l’AREQ abordait la fin de Windows 10 dans son magazine Quoi de neuf de l’hiver dernier, elle vous invite maintenant à prendre part aux activités entourant la Semaine du Numérique Responsable axée sur ce même thème.

L’entreprise d’économie sociale Insertech dévoile la programmation de sa Semaine du Numérique Responsable qui se tiendra en ligne et dans ses locaux de Montréal, du 3 au 11 juin 2025.

Alors que des millions d’utilisateurs et utilisatrices sont touchés par la fin du support Windows 10 et que l’inflation frappe les budgets des ménages, Insertech organise une série d’activités axées sur la prolongation de la durée de vie des appareils électroniques, ainsi qu’une vente d’entrepôt d’ordinateurs reconditionnés de qualité, à petits prix.

Lire la suite ici.

Bien assurés, mieux outillés : des rencontres éclairantes dans la région Québec–Chaudière-Appalaches

Ce printemps, la région de Québec–Chaudière-Appalaches (R-03) accueille plusieurs conférences sur les assurances à la retraite. Dernièrement, les secteurs Pascal-Taché (6 mai) et Portneuf (14 mai) ont reçu Johanne Freire, conseillère à l’AREQ, pour une présentation portant à la fois sur le régime d’assurance collective ASSUREQ et sur le régime public d’assurance médicaments de la RAMQ.

Lors de ces rencontres interactives, quelque 120 participants ont pu mieux comprendre le fonctionnement de leur régime d’assurance, ainsi que les différentes protections offertes, telles que l’assurance voyage et l’assurance vie. L’événement a également permis de poser des questions et d’échanger directement avec la conférencière, reconnue pour sa disponibilité et sa générosité dans le partage d’informations.

Conrad Garneau, président du secteur de Portneuf en compagnie de Johanne Freire

La violence envers le personnel scolaire explose

Les cas de violence envers le personnel scolaire augmentent au Québec. En pleine pénurie de personnel, le nombre de réclamations liées à des agressions envers les travailleuses et travailleurs du milieu scolaire et acceptées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a bondi de 77 %. Les interventions dans les écoles ont également été multipliées par cinq. Une réalité que vit durement le personnel enseignant et de soutien.

Par Audrey Parenteau, CSQ

En entrevue à l’émission Le Québec Matin, à LCN, le président de la CSQ, Éric Gingras, affirme que « ce qu’on voit dans les chiffres, c’est seulement la pointe de l’iceberg ». Il ajoute que « la violence à l’école est à l’image de celle de la société où la violence est en augmentation, que ce soit la violence verbale ou dans les médias sociaux ».

Selon un article publié dans le Journal de Montréalen 2024, 1 149 réclamations liées à des actes de violence ont été acceptées, contre 650 en 2022. Du côté du personnel de soutien, particulièrement exposé, les réclamations ont presque doublé (+ 96 %).

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) confirme la gravité de la situation : selon un sondage mené en avril 2025 auprès de 7 300 membres, 52 % d’entre eux affirment avoir été victimes de violence cette année. Du côté du personnel de soutien scolaire, souvent en première ligne, la violence a augmenté de 40 % en moyenne au cours des quatre dernières années, selon des données obtenues à l’automne dernier par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).

Depuis 2021, la CNESST a mené des interventions dans 150 écoles, souvent à la suite de plaintes. Des lacunes graves ont été révélées : absence de protocoles d’urgence, aménagements dangereux ou manque de formation. « Quand la CNESST intervient, c’est l’ultime recours. Les gens sont rendus au bout », déplore Éric Gingras.

Pour la CSQ, la solution passe par un meilleur soutien aux milieux. « Il faut combler les postes vacants et ajouter des ressources », insiste le président de la Centrale. Selon lui, « chaque geste de violence doit être dénoncé, parce que la violence, ça ne doit jamais faire partie du travail ».

Lisez l’intégralité du reportage publié sur le site du Journal de Montréal.

Donner pour changer des vies avec les Auberges du cœur

Au Québec, des milliers de jeunes de 12 à 35 ans vivent chaque jour dans la précarité, affrontant seuls la rue, le froid et le rejet. Mais il existe une solution concrète, humaine et chaleureuse : les Auberges du cœur. Plus qu’un simple refuge, ces maisons d’hébergement offrent aux jeunes en difficulté un accompagnement quotidien, un soutien personnalisé et, surtout, un avenir à bâtir.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

Cette année, la Fondation des Auberges du cœur lance une grande campagne corporative intitulée « Lumière sur l’espoir ». Une veilleuse simple, mais puissante, symbolise cet espoir qui brille même dans les moments les plus difficiles, rappelant à chaque jeune qu’il n’est jamais trop tard pour rebondir.

« Aucun jeune ne rêve de la rue. Pourtant, ils sont là, dans nos quartiers, souvent invisibles, mais terriblement réels, souligne Éric Gingras, président d’honneur de la campagne. En donnant, vous montrez à ces gens qu’ils comptent, qu’ils méritent mieux. »

Porte ouverte sur une nouvelle vie

Chaque Auberge du cœur est une porte ouverte vers une nouvelle vie. Présentes dans dix régions du Québec, elles accueillent, écoutent et épaulent des milliers de jeunes. Elles leur permettent de reprendre pied, de s’intégrer et de se réaliser pleinement comme citoyennes et citoyens actifs. Les intervenantes et intervenants des auberges sont au cœur de cette mission. Dévouées et créatives, ces personnes s’engagent chaque jour pour faire une différence.

Participez à la campagne

En soutenant la campagne des Auberges du cœur, vous participez directement à transformer des vies. Vous offrez une chance réelle à des jeunes de trouver leur voie, de bâtir leur confiance et de se reconnecter à leurs rêves. Votre contribution peut prendre plusieurs formes : un don financier, un soutien matériel ou encore du bénévolat. Chaque geste compte.

Déjà, de nombreuses entreprises et organisations québécoises, comme la CSQ, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Desjardins et plusieurs autres, se sont engagées avec conviction dans cette aventure solidaire. Elles démontrent ainsi que l’engagement social et humain est une valeur essentielle pour bâtir une société plus juste et inclusive.

Maintenant, c’est à votre tour de rallumer la flamme de l’espoir. Rejoignez cette grande chaîne de solidarité en offrant une étincelle qui pourrait changer une vie pour toujours.

En savoir plus

Visitez le site officiel de la campagne des Auberges du cœur : aubergesducoeur.com.
Ensemble, mettons de la « lumière sur l’espoir » et construisons dès maintenant un avenir meilleur pour chaque jeune en difficulté.

75 ans d’évolution de la profession d’infirmière auxiliaire au Québec

Cette année marque les 75 ans de la profession d’infirmière auxiliaire au Québec. À l’occasion de la Journée des infirmières auxiliaires, célébrée le 5 mai, c’est le moment idéal pour faire une rétrospective sur l’histoire de cette profession qui, au fil des décennies, a su évoluer et s’adapter aux besoins croissants du système de santé québécois.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

Depuis la formation de la première cohorte en 1950, les infirmières auxiliaires sont devenues plus de 32 000 au Québec, apportant des soins cruciaux dans des contextes variés, que ce soit en milieu hospitalier, en CHSLD, en CLSC ou dans des cliniques spécialisées.

Un parcours historique en constante adaptation

L’histoire de la profession débute en 1950 avec Charlotte Tassé, une figure pionnière qui ouvre la première école de gardes-malades auxiliaires à l’Institut Albert-Prévost de Montréal. La nécessité de combler une pénurie de personnel de santé après la guerre a conduit à la création de cette nouvelle voie de formation. Très rapidement, d’autres écoles se sont ouvertes dans la province, formant une main-d’œuvre qualifiée inspirée du modèle des practical nurses, couramment utilisés aux États-Unis.

L’évolution de la profession ne s’arrête pas là. Dès 1974, la profession se structure juridiquement avec la création de la Corporation professionnelle des infirmières auxiliaires du Québec, officialisant ainsi sa reconnaissance dans le Code des professions. Cependant, les années 1980 n’ont pas été de tout repos pour les infirmières auxiliaires. Ce fut une période où la profession dut redoubler d’efforts pour se faire entendre et trouver sa place dans les équipes de soins.

L’un des tournants majeurs survient en 1997, lorsque le gouvernement envisage de supprimer cette profession dans le cadre d’une réorganisation du système de santé. Face à cette menace, une mobilisation générale a permis de préserver l’existence de la profession et d’en garantir la survie. Ce fut un moment décisif où les infirmières auxiliaires ont montré toute leur détermination.

Les réformes et défis contemporains

L’ère moderne de la profession a été marquée par l’adoption de la Loi 90 en 2003, qui a redéfini les champs d’exercice des professionnels de la santé. Cette loi a permis une autonomie accrue pour les infirmières auxiliaires, en élargissant leurs tâches et responsabilités, et les a intégrées plus étroitement au sein des équipes de soins multidisciplinaires. Fini le rôle limité aux soins de longue durée, les infirmières auxiliaires participent désormais à des soins hospitaliers plus complexes, une avancée qui a marqué une nouvelle étape dans leur contribution aux soins de santé au Québec.

La pandémie de COVID-19 a offert un autre test important pour le réseau de la santé, et les infirmières auxiliaires n’ont pas failli. Elles ont répondu présentes dans les moments critiques, notamment dans les CHSLD et en soins intensifs, contribuant de manière significative à la gestion de la crise sanitaire, une implication qui a renforcé la reconnaissance de leur rôle au sein des équipes de soins.

Le rôle essentiel des infirmières auxiliaires

Les infirmières auxiliaires sont des pièces maîtresses du système de santé, collaborant quotidiennement avec des médecins, des infirmières et des infirmières cliniciennes et d’autres professionnels de la santé. Leurs responsabilités couvrent un large éventail de soins :

  • Évaluation de l’état de santé des patients et développement des plans de soins ;
  • Administration de médicaments et de traitements prescrits ;
  • Réalisation de prélèvements sanguins et autres tests médicaux ;
  • Participation aux traitements intraveineux et suivi des soins de plaies.

Ces professionnelles de la santé jouent un rôle clé dans la continuité des soins à travers tous les milieux, que ce soit en milieu hospitalier, en clinique, à domicile ou dans les unités de soins intensifs. Leur polyvalence en fait des alliées incontournables pour garantir la qualité des soins fournis à la population.

Les défis actuels

Malgré leurs contributions essentielles, les infirmières auxiliaires sont confrontées à de nombreux défis aujourd’hui. Le Québec souffre d’une grave pénurie de personnel infirmier, et les postes d’infirmières auxiliaires sont nombreux à rester vacants. En 2024, on estime que près de 2 700 postes d’infirmières auxiliaires étaient à pourvoir dans les établissements publics de la province.

Cette situation a un impact direct sur la charge de travail, contribuant à un épuisement professionnel généralisé. De plus, malgré l’important rôle qu’elles jouent, les infirmières auxiliaires revendiquent une meilleure reconnaissance de leur expertise. Bien que la Loi 90 leur ait permis d’élargir leurs activités, leur rôle reste parfois sous-utilisé, et leur plein potentiel reste encore largement inexploré dans certaines régions du Québec.

Vers un avenir prometteur

Après 75 ans d’existence, la profession d’infirmière auxiliaire a démontré sa capacité à s’adapter aux besoins changeants du réseau de santé québécois. Alors que les défis demeurent, ces professionnelles continuent de se battre pour une reconnaissance accrue et une intégration plus complète au sein des équipes de soins. Fortes de leur histoire et de leur expertise, les infirmières auxiliaires demeurent déterminées à poursuivre leur mission essentielle pour les années à venir.

Le plan de développement de l’AREQ est en marche

Comme annoncé en février dernier, l’AREQ s’est doté d’un plan de développement visant à se faire connaître d’un plus grand nombre de membres de la CSQ et, à terme, à augmenter le nombre de personnes qui bénéficieront des avantages d’adhérer à l’AREQ et à diversifier le portrait de ses membres.

La mise en œuvre de ce plan va bon train et les demandes des fédérations et syndicats se multiplient. En effet, dans les dernières semaines, les personnes élues des fédérations suivantes ont été rencontrées :

  • Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)
  • Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)
  • Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ)

De plus, les membres de plusieurs syndicats provenant d’un large horizon de corps d’emplois (enseignantes et enseignants des niveaux scolaire et collégial, personnel de soutien, éducatrices en services de garde), notamment, ont également reçu de l’information sur notre association. Ces rencontres ont eu lieu en présentiel ou en virtuel, selon le cas.

De nombreuses autres occasions de rencontrer les membres et les personnes élues de la CSQ sont également prévues dans les prochaines semaines.

Retraite | Saviez-vous que… ?

À votre décès, votre conjoint ou conjointe recevra, sa vie durant, une rente équivalant à 50 % ou 60 % de votre rente, selon le choix que vous aviez fait au moment de votre prise de retraite. Vous pouviez choisir 60 % en acceptant une réduction de 2 % de votre propre rente. Si votre décès survient avant 65 ans, la rente de la personne survivante correspondra à 50 % ou 60 % du montant que vous auriez touché à 65 ans.

Si vous n’avez pas de conjoint ou de conjointe au moment de votre décès, vos héritiers pourraient recevoir un montant calculé de la façon suivante :

(la totalité des cotisations versées à votre régime de retraite + les intérêts cumulés jusqu’à la date de votre retraite)  les sommes déjà reçues à titre de rente de retraite.

Reconnaissance de conjoint et transmission des droits

Le RREGOP reconnaît comme conjoint ou conjointe :

  • Votre époux ou votre épouse
  • Votre partenaire d’union civile
  • Votre conjoint ou conjointe de fait (la personne avec qui vous vivez maritalement, à la même adresse, depuis au moins 3 ans, si aucun des deux n’est marié ou uni civilement à quelqu’un d’autre).

Votre conjoint ou votre conjointe peuvent toutefois renoncer à leurs droits au profit de vos héritiers, mais peuvent révoquer leur renonciation à tout moment avant votre décès.

Vous ne pouvez pas léguer par testament vos droits accumulés dans votre régime de retraite à la personne de votre choix. La Loi sur le RREGOP prévoit déjà à qui ils reviendront, selon votre situation conjugale au moment de votre décès.

*Dans la prochaine capsule, nous traiterons de la rente du RRE lors du décès.

Rejoignez-nous pour La Marche du Courage PROCURE 2025 !

En tant que fiers partenaires de La Marche du Courage PROCURE, nous sommes heureux d’inviter les membres de l’AREQ à se joindre à nous pour la 19e édition de cet événement solidaire et rassembleur.

Deux secteurs de l’AREQ sont déjà engagés !

Nous espérons voir d’autres secteurs se mobiliser pour soutenir les 18 Québécois diagnostiqués chaque jour d’un cancer de la prostate.

Pourquoi participer ?

En marchant ou en faisant un don, vous soutenez PROCURE, le seul organisme québécois entièrement dédié à la lutte contre le cancer de la prostate. Votre contribution permet de financer :

  • Des services gratuits d’information et de soutien pour les patients et leurs familles
  • Des projets de recherche de pointe pour améliorer le dépistage et les traitements

Comment faire la différence ?

Marchez où vous voulez, quand vous voulez entre le 8 mai et le 8 juin 2025
ou
Participez à l’événement principal le 8 juin au Parc du Mont-Royal, à Montréal

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Sessions de préparation à la retraite : la saison virtuelle est lancée

La saison 2024-2025 des sessions de préparation à la retraite en présentiel à travers la province est maintenant terminée. Elle laisse place aux sessions virtuelles, qui ont débuté le 30 avril dernier par une conférence sur l’adaptation psychosociale et la santé à la retraite. Le 7 mai, c’était au tour des questions financières d’être abordées.

Au total, cinq conférences sont offertes en format virtuel aux membres de la CSQ qui prendront bientôt leur retraite et qui auront le privilège d’adhérer à l’AREQ afin de profiter de ses nombreux avantages.

Les cinq thèmes présentés en ligne sont identiques à ceux proposés en présentiel :

  • Adaptation psychosociale et santé
  • Affaires juridiques
  • Questions financières
  • Assurances
  • Régimes de retraite

Le calendrier des sessions de préparation à la retraite en mode présentiel et virtuel de la saison 2025-2026 est maintenant disponible sur le site Internet de l’AREQ.

Bourses Laure-Gaudreault : trois étudiantes récompensées pour leur projet de recherche

Trois étudiantes à la maîtrise et au doctorat, dont les projets de recherche touchent l’éducation, ont été honorées pour l’excellence de leurs travaux dans le cadre des Bourses Laure-Gaudreault. Ces bourses de 3 000 $ sont remises par la CSQ, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’AREQ, le mouvement des personnes retraitées CSQ.

Audrey Parenteau, CSQ

Les sujets de recherche des trois gagnantes sont particulièrement d’actualité et touchent directement la réalité vécue par les équipes-écoles partout au Québec.

Jessica Lacroix 

L’étudiante à la maîtrise a reçu la bourse Laure-Gaudreault de l’AREQ. Son travail de maîtrise porte sur le développement du geste graphomoteur par l’analyse de dessins et d’écrits d’enfants du préscolaire 5 ans.

L’évolution graphique, organisée en stades de développement, offre un éclairage précieux sur les premières formes d’expression graphique menant à l’acquisition de compétences en écriture et en dessin. En adoptant une approche méthodologique mixte, ses travaux analysent des réalisations d’enfants de la maternelle 5 ans afin d’établir les concordances développementales entre le geste graphomoteur en écriture et le geste graphomoteur en dessin. La différenciation pédagogique étant à la base des enseignements offerts dans les écoles québécoises, les apprentissages graphiques pourraient donc bénéficier d’un meilleur support afin de mieux répondre aux besoins des enfants et de développer leur plein potentiel.

Marie-Laurence Tremblay

La doctorante a reçu la bourse Laure-Gaudreault de la CSQ pour son travail de recherche qui explore comment les œuvres artistiques peuvent favoriser la multiperspectivité en classe d’histoire et contribuer à une citoyenneté plus démocratique et pluraliste. Dans une société où coexiste une diversité de récits, de mémoires et de voix, il est essentiel de former les élèves à adopter une posture critique et sensible face au passé.

L’art, par sa portée émotionnelle et cognitive, peut susciter l’empathie et enrichir la compréhension du passé, tout en révélant la complexité du contexte dans lequel les élèves évoluent. Son projet de recherche documente les pratiques enseignantes afin d’outiller une éducation à la citoyenneté inclusive.

Érika Gauvin 

Érika Gauvin a reçu la bourse Laure-Gaudreault de la FSE-CSQ pour son travail à la maîtrise touchant l’insertion professionnelle des enseignantes et des enseignants qui débutent dans la profession.

Dans un contexte de pénurie d’enseignantes et d’enseignants au Québec, des étudiantes et étudiants inscrits à la formation initiale sont de plus en plus sollicités afin de combler les classes vacantes. Devant cette nouvelle réalité, les retombées de ces expériences de travail sur l’insertion professionnelle sont peu documentées. Par conséquent, son projet de recherche vise à documenter la manière dont est vécue l’insertion professionnelle selon les expériences de travail en enseignement cumulées à la formation initiale.

Interdiction des écrans dans les écoles

En février dernier, l’AREQ publiait une lettre ouverte invitant les personnes aînées à la réflexion, dans le cadre de la Commission spéciale portant sur les écrans chez les jeunes. À la suite de l’annonce de l’interdiction des cellulaires dans les écoles primaires et secondaires dès la prochaine rentrée, la présidente de l’AREQ réagit.

« En tant que grand-parent, je ne peux que me réjouir de cette mesure qui favorisera la socialisation de nos jeunes. Mais en tant qu’ancienne enseignante, j’espère que l’application de ce nouveau règlement ne surchargera pas l’équipe-école. »

Micheline Germain
Présidente de l’AREQ (CSQ)

Temps d’écran chez les jeunes: pensons aussi à l’exemple que nous donnons comme parents et comme grands-parents | JDQ

TSO jugé abusif : quand la solidarité l’emporte

« Quand on s’unit, on gagne. » Ceci n’est pas qu’un principe, c’est une preuve du pouvoir d’un syndicat mobilisé. Les membres du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) en font la démonstration en remportant une victoire déterminante : la Cour d’appel du Québec confirme que l’imposition systématique du temps supplémentaire obligatoire (TSO) constitue un abus de pouvoir de la part de l’employeur.

Audrey Parenteau, CSQ

Le jugement fait suite à un grief collectif déposé par le SIIIAL-CSQ, affilié à la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), dénonçant l’usage systématique du TSO à l’unité de néonatologie. Le Syndicat accusait l’employeur – le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, maintenant représenté par Santé Québec – de contourner les dispositions de la convention collective en utilisant le TSO non pas comme une mesure exceptionnelle, mais comme un mode de gestion récurrent pour pallier le manque de personnel.

« L’employeur agit de façon systémique depuis des années. C’est devenu sa méthode de gestion. C’est aberrant de tenir le personnel en otage comme ça », affirme le président du SIIIAL-CSQ, Déreck Cyr.

L’employeur, qui se défendait en disant avoir exercé son droit de direction, a toutefois perdu une première fois devant la Cour supérieure et a poursuivi sa contestation devant la Cour d’appel.

Dans son récent jugement, la Cour d’appel, qui donne une fois de plus raison au SIIIAL-CSQ, souligne que le recours au TSO était devenu une stratégie de gestion visant à compenser les carences en recrutement, les absences non remplacées et les postes vacants plutôt qu’une réponse à des urgences réelles.

Cette victoire juridique marque un tournant dans la lutte contre le TSO au Québec. Elle démontre une fois de plus que la mobilisation syndicale rigoureuse, fondée sur la solidarité et le respect des droits, peut faire reculer des pratiques abusives et améliorer concrètement les conditions de travail des travailleuses et travailleurs syndiqués.

« On est heureux de cette décision pour nos membres à Laval, en espérant qu’elle fasse jurisprudence ailleurs », conclut Déreck Cyr.

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