L’AREQ a reçu positivement la mise à jour économique du gouvernement du Québec présentée le 25 novembre dernier. L’Association avait demandé qu’un effort soit fait pour permettre aux aînés de faire face à la hausse du coût de la vie. Rappelons que pour plusieurs personnes aînées du Québec, les revenus de retraite ne sont pas indexés ou partiellement indexés, ce qui crée un écart inéquitable croissant dans le pouvoir d’achat de centaines de milliers d’entre elles au Québec.
Pour avoir droit à cette aide, il faut avoir 70 ans ou plus et avoir un revenu de 31 575 $ ou moins, ou 54 340 $ pour un couple dont les deux conjoints sont âgés de 70 ans ou plus. Les aînés qui reçoivent le maximum de pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) et du Supplément de revenu garanti (SRG) n’ont que 18 000 $ par année. Rappelons que l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a évalué que le revenu viable pour une personne seule s’élèverait entre 24 083 $ et 32 682 $, selon la municipalité, après impôt.
Les retraités et la pénurie de main-d’œuvre
Pour inciter les retraités, notamment de l’enseignement, des services de garde et des soins infirmiers à revenir en poste, le gouvernement du Québec propose une prime salariale temporaire, jusqu’au 31 mars 2023, qui représente environ 3 000 $ par année pour une personne dont le revenu de travail est de 40 000 $.
« L’idée d’un tel incitatif peut s’avérer intéressante, mais nous devrons analyser davantage la proposition pour nous assurer de son application, notamment en ce qui concerne les modalités s’y rattachant. Une mesure semblable annoncée l’an dernier avait pour effet d’exclure certains retraités qui voulaient retourner enseigner. Espérons que le gouvernement a corrigé le tir cette fois-ci », a souligné Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.