Le 10 avril marque le début des consultations sur le projet de loi 17 visant à moderniser l’industrie du transport rémunéré de personnes par automobile. Ce projet de loi a récemment causé un bras de fer avec les chauffeurs de taxi, car les permis de taxi achetés autour de 200 000 $ dans les dernières années ne seraient désormais plus obligatoires pour les chauffeurs s’ils trouvent leurs clients par l’intermédiaire d’applications mobiles, ce qui ouvre encore davantage la voie à des services comme Uber. Or, selon les chiffres de l’industrie du taxi, près de 22 000 chauffeurs devront déclarer faillite si le projet de loi va de l’avant dans l’état actuel.
Soulignons par ailleurs que plusieurs personnes aînées utilisent les services de taxi pour leurs déplacements, notamment en région où il n’y a pas d’alternatives. De plus, en favorisant l’utilisation d’application mobile pour les services de transport, les personnes aînées qui ne sont pas à l’aise avec les technologies cellulaires se retrouvent pénalisées.
Dans ce contexte, lors du conseil national de l’AREQ, le 4 avril dernier, les membres du conseil d’administration et les personnes présidentes des secteurs ont adopté une proposition pour exprimer leur préoccupation face aux impacts du projet de loi 17, à la fois sur les chauffeurs de taxi et pour les usagers, et pour appuyer la demande d’une compensation juste et adéquate aux chauffeurs pour la perte de valeur de leur permis de taxi.