Selon les plus récentes données de l’Observatoire québécois des inégalités, dévoilées le 27 octobre, les écarts de revenu se sont accentués au Québec depuis la pandémie. Entre 2020 et 2024, le revenu disponible des ménages les plus pauvres a reculé de 1,9 %, tandis que celui des plus riches a bondi de plus de 50 %. Le coût de la vie, notamment pour le logement et l’alimentation, a explosé de plus de 25 % en cinq ans.
Des aînés plus exposés que jamais
Cette montée des inégalités frappe de plein fouet les personnes aînées vivant à revenu fixe. Malgré la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti (SRG), des dizaines de milliers de retraités québécois demeurent sous le seuil du revenu viable établi par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). L’inflation gruge leur pouvoir d’achat, alors que les dépenses essentielles ne cessent d’augmenter.
L’indexation partielle des rentes accentue l’érosion
Pour les membres de l’AREQ, la situation est aggravée par l’indexation partielle du RREGOP. Selon l’Observatoire de la retraite, cette formule a entraîné une perte de pouvoir d’achat d’environ 17,5 % depuis 2002 pour certaines cohortes de retraités. Dans un contexte de flambée des prix et d’élargissement des inégalités, une pleine indexation devient plus que jamais un enjeu de justice sociale.
