Le 6 décembre 1989, quatorze étudiantes de l’École Polytechnique de Montréal étaient tuées sans autre raison que celle d’être des femmes. Ce devoir de mémoire a fait du 6 décembre, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
Or, en cette journée de commémoration, le récent rapport de l’Initiative canadienne de prévention de l’homicide domestique démontrait que plus des trois quarts des victimes d’homicides domestiques au Canada sont des femmes. Selon le rapport, 76 % des 476 personnes tuées lors d’un homicide conjugal au cours de cette période étaient des femmes ou des filles.
« Ces chiffres nous rappellent cruellement que, même si nous avons peut-être essayé d’améliorer nos réponses à l’homicide domestique dont les femmes sont clairement les premières victimes, nos efforts ont été vains, notamment pour certains groupes », a conclu la coauteure du rapport, la professeure de politique publique et de justice pénale à l’Université de Guelph, Myrna Dawson.