Le 29 mars 2022, le ministre de la Santé, Christian Dubé, présentait en grande pompe son « Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé ». Un plan en 50 points, concernant autant le personnel et les organismes communautaires que les infrastructures et le financement. Ce plan répond-il réellement aux besoins ou sert-il de façade permettant au gouvernement d’agir comme bon lui semble?
Depuis plusieurs mois déjà, la dichotomie entre le discours et les actions est notable selon la Coalition Solidarité Santé, dont l’AREQ est membre. À ce jour, les actions faites par le gouvernement n’atteignent que très partiellement les objectifs. Puis, le Plan santé énonce des idées maîtresses sans prévoir d’échéancier ni de moyens concrets afin d’atteindre les objectifs énoncés.
Enfin la Coalition Solidarité Santé maintient que la solution réside dans un réinvestissement massif afin de renforcer le système public universel, de le rendre accessible et de qualité. Pour y arriver, il faut :
- Rendre publics dès maintenant les échéanciers et les plans d’action reliés au Plan santé
- Décentraliser les processus décisionnels et favoriser une réelle participation démocratique
- Réitérer l’indépendance des organismes communautaires autonomes
- Améliorer rapidement les conditions de travail et d’exercice du personnel de la santé afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau public et d’assurer l’accès, la qualité et la continuité des soins
- Réinvestir massivement dans le système public et diminuer significativement l’apport du privé dans le système de santé
- Octroyer les contrats exclusivement par le biais du processus d’appels d’offres public
- Réaliser un audit public des contrats, de gré à gré, octroyés durant la pandémie
La Coalition Solidarité Santé souhaite que le Plan santé soit davantage qu’une plateforme politique partisane et qu’il en ressorte une réelle volonté de changement ainsi que des actions concrètes pour améliorer le réseau public de santé et de services sociaux.