La CAQ, un gouvernement qui a fait son temps !
Nous apprenons que le gouvernement de la CAQ s’apprête à déposer une loi pour « limiter » les grèves et les lock-outs, soi-disant pour le bien de sa population.
À l’heure actuelle, la loi encadre passablement, du moins dans le secteur public, les négociations par le Code du travail auquel s’est greffée la loi sur les services essentiels.
Ce même gouvernement, qui s’était accordé des hausses salariales de 30 % avant même le début des négociations, puis qui, par son inaction et son aveuglement, a conduit les travailleurs à déclencher une grève, cherche maintenant à la rendre quasi inexistante.
Pourtant, une grève ne se déclenche pas sur un « coup de tête ». Elle doit d’abord être décidée par les travailleurs en assemblée générale et par un vote secret. De plus, avant de déclencher une grève, les syndicats doivent faire parvenir un avis selon ce qui est prescrit au Code du travail.
Le lock-out est souvent décrété subitement et il n’est pas encadré avec autant de rigidité. Inclure le lock-out dans la future loi n’est que de la « poudre aux yeux » ! Sous son règne, nous avons vu, à maintes reprises, que, lorsqu’il est question des compagnies, le gouvernement de la CAQ ferme les yeux ou contourne des lois. La santé-sécurité et l’environnement écopent souvent !
Alors que l’encadrement de la grève est déjà passablement réglementé, l’intention du Gouvernement Legault de « limiter », par une nouvelle loi, ce droit fondamental des travailleurs ne fait pas de doutes ! Cependant, par rapport au lock-out, il est impossible de croire à la sincérité du gouvernement.
Le récent cas de la fermeture récente des entrepôts d’une méga-entreprise américaine en est la preuve. Une fermeture est un lock-out définitif ! Pourtant, cette entreprise, qui avait même obtenu du dézonage agricole pour construire certains entrepôts, n’avait même pas envoyé les avis prévus par la loi avant de procéder aux licenciements ! La réponse laconique du gouvernement : « on ne peut rien faire c’est une entreprise privée ! »
Quatre mille emplois perdus, une fermeture parce qu’un syndicat s’implante, un refus d’agir du gouvernement et on veut nous faire croire que le gouvernement va intervenir pour les lock-outs !
C’est une autre des pirouettes de la CAQ dont nous pourrions nous passer.
Auteur :
Robert Warren
Retraité et membre de l’AREQ (CSQ)
Ancien délégué syndical