Le premier budget du nouveau gouvernement du Québec a été dévoilé le 21 mars dernier. Bien que l’AREQ ait réagi promptement en ce qui a trait aux enjeux qui touchent spécifiquement les personnes retraitées et aînées, le comité national de l’environnement et du développement durable a tenu à réagir à ce budget sous l’angle des enjeux environnementaux.
Malheureusement, malgré une situation économique et budgétaire enviable, le gouvernement du Québec ne semble toujours pas saisir l’urgence environnementale. En effet, malgré une hausse significative des budgets des ministères de la Santé et de l’Éducation qui seront respectivement bonifiés de 5,9 % et 6,1 % en 2019-2020, le budget du ministère de l’Environnement, qui ne représente toujours que 0,21% des dépenses de l’État, croîtra de… 0,01 %.
Le gouvernement du Québec croit être en mesure d’atteindre son objectif, avec cette « approche bonifiée » de réduction des GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à l’année de référence 1990. Mais le gouvernement devra travailler fort, car il est pour l’instant loin du compte, avec une réduction à son actif qui n’atteint pas le 9 %. Et doit-on rappeler que l’atteinte de cet objectif ne représente, selon les recherches du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qu’un strict minimum? Afin d’assurer un environnement sain aux générations futures, il faudra faire beaucoup mieux.