Dans une lettre ouverte parue le 22 octobre, le Collectif action COVID, dont fait partie l’AREQ, propose des solutions concrètes à court et à moyen terme pour corriger l’inacceptable situation qui règne dans les CHSLD.
À court terme, le Collectif recommande de mettre en œuvre, sans délai, des éléments clés du plan d’action gouvernemental : nommer dans chaque CHSLD un gestionnaire responsable œuvrant au sein de l’établissement, interdire toute mobilité de personnel entre les CHSLD, assurer un encadrement médical et infirmier adéquat, limiter au minimum l’utilisation d’agences de placement, tester tous les nouveaux employés et les nouveaux résidents avant d’intégrer un CHSLD, dépister régulièrement le personnel, renforcer les mesures de protection personnelle pour toute personne en contact avec les résidents, et encadrer strictement les établissements privés.
Il importe aussi de maintenir la présence des personnes proches aidantes qui, en plus d’apporter aux résidents un bien-être psychologique, prodiguent aussi des soins quotidiens essentiels et indispensables.
Une réforme des CHSLD
À moyen terme, le Collectif recommande notamment de consolider la gestion des CHSLD publics et de conventionner les CHSLD privés pour qu’ils obéissent aux mêmes règles que les établissements publics. Il est aussi impératif d’établir des normes et des guides de bonne pratique pour assurer un ratio optimal de médecins, d’infirmières et de préposés, d’établir des protocoles stricts lors de l’admission de nouveaux usagers ou de nouveaux employés, de mettre en place des règles rigoureuses de prévention et de contrôle des infections et d’améliorer la qualité de vie des résidents.
Enfin, rappelons que la première vague de COVID-19 a provoqué une véritable hécatombe dans les CHSLD du Québec. On dénombre jusqu’à maintenant 4000 morts, soit un taux de 10 % des résidents de CHSLD. C’est largement supérieur au taux observé en Ontario (2,3 %) et sans commune mesure avec celui de la Colombie-Britannique (0,6 %).