Gestion des matières résiduelles (GMR) : le Québec fait pâle figure

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a récemment publié son rapport tant attendu sur L’état des lieux et la gestion des résidus ultimes après dix mois de consultations et d’enquêtes.

Les résultats de cette commission, commandée par le ministre Benoit Charette dans la foulée des demandes et des certificats d’autorisation des trois plus grands lieux d’enfouissement du Québec, sont sans équivoque :

  • Le Québec fait pâle figure en matière de GMR, avec des quantités éliminées par habitant qui demeurent trop élevées. Selon elle, il sera impossible d’atteindre l’objectif de réduire l’enfouissement de moitié d’ici 2025;
  • Les mesures volontaires ont atteint leurs limites, et il ne faut plus hésiter à faire appel à des mécanismes contraignants, coercitifs, ou d’écofiscalité;
  • Les enjeux de GMR ne se régleront pas par la technologie : il est temps de se concentrer sur ce qui a été délaissé par le passé, soit la réduction à la source et le réemploi;
  • La société québécoise serait prête à déployer les énergies nécessaires, y compris financières, pour améliorer sa performance en matière de GMR.

Dans le rapport, on exhorte la population à mettre collectivement plus d’efforts pour la réduction et le réemploi, en prônant notamment l’importance de : l’économie circulaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’obsolescence programmée, l’économie de partage et de fonctionnalité, la réparation, les outils de sensibilisation et de communication.

La commission somme également le gouvernement de faire preuve d’exemplarité et de transparence. On conclut notamment que la société d’État RECYC-QUÉBEC devrait recentrer sa mission sur la réduction et le réemploi et devrait recevoir tous les pouvoirs et les moyens dont elle a besoin pour mener cette mission à bien.

Pour avoir accès au rapport complet : cliquez ici.

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