À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, le système de collecte sélective au Québec connaîtra une transformation majeure. Désormais, tous les contenants, emballages et imprimés devront être déposés en vrac dans le bac de récupération, à l’exception des contenants de métal sous pression (aérosols), des emballages de protection en polystyrène expansé et des plastiques biodégradables ou dégradables.
Cette réforme, pilotée par Éco Entreprises Québec (EEQ) depuis octobre 2022, vise à uniformiser les pratiques de recyclage à travers la province, à augmenter les taux de recyclage et à transférer la responsabilité financière des municipalités aux entreprises productrices, conformément au principe de « responsabilité élargie des producteurs ».
Un des objectifs est d’inclure des matières auparavant non récupérées, comme les sacs de croustilles, les pellicules plastiques alimentaires ou les pots de yogourt individuels, afin de créer des volumes suffisants pour développer des marchés de recyclage.
EEQ prévoit également d’investir massivement dans la modernisation des centres de tri pour améliorer la qualité des matières recyclées et leur valeur sur le marché. Des centres de « surtri » spécialisés sont envisagés pour séparer plus précisément les différents types de plastiques et de fibres mélangées.
Pour encourager l’utilisation d’emballages plus écologiques, EEQ appliquera une « écomodulation » des tarifs, pénalisant les matériaux difficiles à recycler, comme le polychlorure de vinyle (PVC) et l’acide polylactique (PLA), en doublant les tarifs pour ces matières.
Bien que les contenants de verre non consignés continuent d’être récupérés via la collecte sélective, EEQ envisage des projets pilotes pour évaluer des méthodes de collecte séparée, notamment en raison de l’élargissement de la consigne aux bouteilles de verre, reporté à 2027.
La réforme s’étendra également aux communautés isolées du Nord-du-Québec, où des projets pilotes débuteront en 2025 pour instaurer des systèmes de récupération adaptés aux réalités locales. De plus, les immeubles multilogements et les petites institutions, commerces et industries seront désormais desservis par la collecte sélective, uniformisant ainsi le service à l’échelle provinciale.
En somme, cette réforme ambitieuse vise à simplifier le recyclage pour les citoyens, augmenter les taux de récupération et responsabiliser les entreprises quant à la gestion de leurs produits en fin de vie.
*Sources : RECYC-QUÉBEC et La Presse