À l’AREQ et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), nous luttons activement à valoriser la contribution des aînés et l’expertise des travailleurs expérimentés. Il est dommage que, comme société, nous nous rendions compte de l’apport essentiel des 60 ans et plus uniquement lorsqu’une crise sans précédent frappe des secteurs clés de l’économie. Ainsi, l’AREQ et la CSQ ont uni leur voix pour porter une réflexion plus large sur la place des travailleurs expérimentés au Québec, et le respect de leur contribution sur le marché du travail.
Au début de la pandémie, la Santé publique établissait que la gravité du coronavirus était fortement corrélée à l’âge. Nous parlions alors des 60 ans et plus à qui ont retirait le droit de voir leurs petits-enfants pour les « protéger » contre la propagation. Les choses ont bien changé depuis. Le gouvernement a changé son fusil d’épaule, observant les défis d’un déconfinement progressif, d’un retour à l’emploi et de l’ouverture des écoles et des garderies. En bas de 70 ans, les gens peuvent retourner travailler, sans risque important pour la santé selon nos décideurs. Tout un changement de cap!
Prendre soin des travailleurs expérimentés : une autre leçon de la pandémie
Il y a des secteurs essentiels durement touchés actuellement, soit des services essentiels tels que les services de santé, les services d’éducation et les services à la petite enfance où l’apport des travailleuses et travailleurs plus âgés demeure important et soutenu à bout de bras par une majorité de femmes. Celles et ceux qu’on a négligés. Ces milieux où l’on dénonce des conditions déplorables depuis des années.
Que cela serve de leçon pour l’avenir, mais pour un avenir très proche. Le virus n’a pas d’âge ni de sexe, la compétence non plus. Il faut une fois pour toutes adapter nos milieux de travail dans le respect des travailleurs expérimentés, dans le but de valoriser leur rôle de mentors auprès des futures générations. Ces travailleuses et travailleurs ont tellement à apporter à la société en temps normal autant que dans un contexte exceptionnel de pandémie.
Le respect doit se traduire par des conditions de travail dignes, par une lutte sérieuse contre l’âgisme et, dans la crise actuelle, par l’assurance de pouvoir travailler en toute sécurité.