Problématique en CHSLD – L’AREQ en mode solutions

Les problèmes en CHSLD, on les connaît depuis longtemps : manque de ressources, pénurie de main-d’œuvre, des bénéficiaires en plus grand nombre avec une perte d’autonomie plus avancée. Des solutions s’imposent, mais lesquelles? Augmenter les salaires des préposées aux bénéficiaires? Revoir les ratios? Construire des « maisons des aînés », avec de grandes fenêtres? Ce sont des solutions intéressantes, mais qui ne règlent pas le cœur du problème. Ainsi, Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, a écrit une lettre ouverte afin de réfléchir sur la question des soins à domicile.

Comme société, nous voyons les aînés en « blocs monolithiques ». Il y a les aînés actifs et en santé, qui restent à domicile ou en résidence, et il y a les aînés en perte d’autonomie en CHSLD.

Or, le vieillissement est une continuité et non une fatalité. Une partie de la solution est connue de plusieurs experts au Québec, et elle est appliquée concrètement dans plusieurs pays dans le monde, comme le Japon et le Danemark : investir dans les soins à domicile.

Les CHSLD et les soins à domicile ne sont pas en « opposition »

Bien sûr, il arrive un moment où les gens ont besoin des CHSLD, car leur niveau de soins est trop exigeant. Les soins à domicile ne peuvent pas maintenir le monde chez eux éternellement. Mais, l’un ne va pas sans l’autre. Les soins aux aînés sont un continuum qui doit être pris en compte sérieusement tout au long du processus pour en arriver à finir nos jours dans la dignité. C’est un équilibre, actuellement déséquilibré.

Or, investir dans les soins à domicile et dans le maintien de l’autonomie des aînés retarde le potentiel d’une hospitalisation critique et l’aggravation d’une perte d’autonomie pouvant mener à l’hébergement en CHSLD. De plus, cela permet de répondre au souhait de la vaste majorité des gens de pouvoir rester dans leur communauté le plus longtemps possible, près des leurs.

Accroître les soins à domicile réduit ainsi la pression que vivent actuellement nos CHSLD au Québec. Ce n’est pas nouveau. Déjà, la Commission Clair le mentionnait en 2000, il y a 20 ans. Voilà autant de réflexions qui pourront être menées collectivement et qui montrent la nécessité de tenir des états généraux sur les soins aux personnes aînées!

Lettre intégrale : https://areq.lacsq.org/blogue-presidente/et-si-les-soins-a-domicile-etaient-une-solution-aux-problemes-des-chsld/

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