Le 14 janvier, des cas de maltraitance dans un CHSLD privé de Laval ont fait les manchettes. En effet, trois familles ont voulu faire cesser les mauvais traitements auprès de leur proche. Nourriture infecte, préposés débordés, résidents peu ou mal lavés, le CHSLD L’Éden avait fait l’objet de nombreuses critiques dans la dernière année et même avant.
Appelée à commenter, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, s’est dite « allergique » aux mauvais traitements faits aux aînés. Elle a notamment déploré le fait que les préposés aux bénéficiaires de ces résidences soient moins payés que ceux qui travaillent dans le réseau public. « Ce n’est pas normal, non, que les préposés gagnent moins d’argent que les employés de la SAQ », a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, la ministre se dit prête à revoir la loi et à appliquer des sanctions pénales. Elle veut aussi augmenter la cadence des inspections dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés. À l’heure actuelle, les CHSLD sont visités par un inspecteur tous les trois ans. Dans les résidences privées qui hébergent des personnes âgées, une vérification est faite tous les quatre ans.
Enfin, l’idée de créer un comité de défense des aînés refait surface, se basant sur un modèle de fonctionnement semblable à celui de la Direction de la protection de la jeunesse. Mme Blais ne s’est pas montrée très favorable à l’idée, considérant qu’il y a des risques d’infantiliser les personnes âgées. Selon Me Danielle Chalifoux, une avocate spécialisée en droit de la santé, il s’agirait d’une option à envisager.