Lors du dévoilement de la Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté, en août 2018, le gouvernement fédéral annonçait l’utilisation de la Mesure du panier de consommation (MPC) comme seuil officiel de la pauvreté au Canada. Cette mesure, qui se veut un indicateur de faible revenu fondé sur le coût d’un panier de biens et de services, représente ce dont une personne ou une famille a besoin pour répondre à ses besoins de base.
Or, le Collectif pour un Québec sans pauvreté souligne que combler ses besoins de base, ce n’est pas se sortir de la pauvreté, mais plutôt marcher constamment sur un fil tendu pour éviter de se retrouver en « déficit humain ». Selon le Collectif, avoir tout juste ce qu’il faut pour payer l’essentiel signifie que le moindre imprévu peut « conduire à une situation de privation, et donc avoir des répercussions sur la santé et l’espérance de vie des personnes ». Ainsi, le Collectif juge inacceptable que la MPC devienne le seuil officiel de la pauvreté.
En ce sens, le Collectif suggère à la population de participer à une consultation en ligne de Statistique Canada, accessible jusqu’au 31 janvier 2019, afin de rappeler au gouvernement la distinction entre la satisfaction des besoins de base et la sortie de la pauvreté.
L’AREQ, qui est membre du Collectif pour un Québec sans pauvreté, est particulièrement sensible aux enjeux de la lutte contre la pauvreté, notamment chez les personnes aînées. Rappelons qu’une fois à la retraite, il est d’autant plus ardu pour la personne d’améliorer sa situation financière.