Le 11 juin, le gouvernement du Québec déposait le projet de loi 56 prévoyant l’adoption d’une politique nationale pour les proches aidants, assortie d’un plan d’action renouvelé tous les cinq ans et d’un comité de suivi. L’AREQ a accueilli favorablement ce projet loi qui rejoint plusieurs des aspects demandés depuis longtemps par les personnes proches aidantes. L’Association a toutefois rappelé des éléments incontournables afin de mieux soutenir les aidantes et les aidants.
Dans le passé, nous avons vu s’échouer trop de plans d’action gouvernementaux, car les budgets n’ont pas suivi les intentions. En ce sens, l’AREQ exhorte le gouvernement à s’assurer qu’un financement adéquat soit au rendez-vous.
« Nous pouvons avoir les plus belles intentions du monde, mais si le budget ne suit pas, tout cela ne sera que des belles paroles. L’enjeu est trop important pour ne pas y accorder les fonds nécessaires. Trop de personnes proches aidantes s’épuisent à la tâche et n’ont pas le soutien espéré du réseau de la santé », a déploré Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.
Les soins à domicile et les adaptations domiciliaires doivent faire partie de la solution
L’AREQ rappelle que le soutien des personnes proches aidantes doit absolument passer par des soins à domicile en quantité suffisante et de qualité et par l’adaptation des domiciles des personnes en perte d’autonomie pour assurer leur sécurité. Si celles-ci tombent au combat, c’est souvent faute d’accès à des soins à domicile dans leur région. Le système négligé des soins à domicile mine la santé des aidantes et aidants et aggrave la perte d’autonomie de la personne aidée, forçant ainsi un déplacement en hébergement qui aurait pourtant pu être évité.
Enfin, l’AREQ tend la main au gouvernement pour participer à l’élaboration de cette loi et à l’application de celle-ci. Plusieurs de nos membres sont des personnes proches aidantes dévouées qui ont leur mot à dire.