Dans une entrevue à l’émission Première heure, à Radio-Canada, Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, discute avec Claude Bernatchez de la stratégie du ministre de l’Éducation qui espère amener 800 retraités à reprendre du service dans les écoles.
En effet, certaines écoles primaires et secondaires du Québec manquent encore de personnel pour enseigner. Le ministre de l’Éducation invite donc les personnes retraitées de l’éducation à « reprendre la craie », leur garantissant le même salaire qu’au moment de prendre leur retraite.
Les volontaires seront désormais rémunérés selon l’échelle salariale qui s’appliquait au moment de leur départ, et ce, dès leur premier jour de suppléance, alors qu’habituellement, ce taux ne s’applique qu’après 20 jours de suppléance au sein du réseau scolaire. Ainsi, un enseignant retraité pourra toucher dès son premier jour de suppléance une rémunération quotidienne maximale d’environ 412 $, comparativement au taux maximal habituel de 212,15 $.
Pour l’AREQ, ces incitatifs peuvent s’avérer intéressants pour quelques personnes qui auront envie de retourner dans les classes. Néanmoins, la présidente de l’AREQ rappelle que la lourdeur de la tâche a précipité la retraite de beaucoup d’enseignantes et d’enseignants et que cette réalité ne s’est pas améliorée depuis.
Enfin, Mme Lapointe souligne qu’il faudra prendre en considération l’inquiétude de certaines personnes retraitées dans le contexte de la pandémie.