La gériatre et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Cara Tannenbaum, publiait cette semaine les premiers résultats de son étude D-Prescribe. Elle conclut que les pharmaciens peuvent contribuer à réduire les médicaments chez les aînés.
Pendant six mois, 34 pharmacies de plusieurs régions du Québec ont amorcé une discussion avec des patients âgés qui consommaient certains types de médicaments depuis des années.
Parmi les résultats spectaculaires, notons le cas de Lucien Ledoux, 76 ans de Mascouche, qui a pu arrêter de consommer des calmants après des années à en prendre chaque jour. Quand il a arrêté, il a commencé à faire des marches. Selon sa conjointe, le fait d’être fatigué physiquement lui a permis de mieux dormir et d’arrêter les médicaments sans trop d’effets secondaires.
Enfin, rappelons qu’au Canada, une personne âgée sur quatre s’est vu prescrire dix catégories de médicaments ou plus en 2016. Le Québec se situe en haut de la moyenne, puisque 33 pour cent de la population d’aînés de la province s’était fait prescrire dix catégories de médicaments ou plus la même année. Or, les personnes de 65 ans et plus à qui l’on a prescrit dix médicaments ou plus au cours de l’année étudiée couraient cinq fois plus de risques d’être hospitalisées en raison d’une réaction indésirable aux médicaments que celles qui utilisaient moins de médicaments prescrits.