Mise en contexte
Le 6 octobre 2022, la ministre des Aînés et le ministre de la Santé (fédéral) ont annoncé que le Conseil national des aînés agirait à titre de groupe d’experts. Ce groupe a été chargé de formuler des recommandations sur des mesures nouvelles ou améliorées susceptibles de soutenir davantage la population canadienne souhaitant vieillir à domicile.
En juin 2024, le Conseil national des aînés du fédéral, qui agit à titre de groupe d’experts visant à appuyer le vieillissement à domicile au Canada, a déposé son rapport intitulé Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu’on vieillit au Canada.
Sur vingt (20) recommandations, voici neuf (9) propositions clés du rapport :
1. Mettre en place une nouvelle prestation pour le vieillissement à domicile.
La prestation annuelle financerait les services sur la base d’une évaluation effectuée par un praticien qualifié à l’aide d’un outil validé et reconnu. La prestation serait ajustée en fonction des résultats de l’évaluation et des revenus de la personne âgée. Elle couvrirait les services choisis par la personne âgée. Par exemple les soins de santé, les soins personnels et les tâches domestiques lui permettant de vieillir à domicile et d’atteindre ou de maintenir une qualité de vie.
2. Mettre en place un programme national d’assurance publique pour les soins et le soutien à domicile.
Couvrir les dépenses liées aux soins de santé à domicile et aux services d’aide à domicile afin de permettre aux personnes âgées de vieillir à domicile. Ce programme pourrait également couvrir certaines dépenses pour des soins de santé et des services de soutien dans les établissements de soins de longue durée, qui ne sont pas encore pris en charge. Par ailleurs, ce programme pourrait s’inspirer de programmes d’assurance déjà existants dans de nombreux autres pays de l’OCDE.
3. Revoir le Supplément de revenu garanti (SRG) à la hausse.
Pour les personnes âgées seules, envisager d’élargir cet engagement en augmentant le montant de 50 $ par mois (600 $ par an). Pour les couples âgés, augmenter de 75 $ par mois (900 $ par an).
4. Étendre, modifier les critères d’admissibilité et promouvoir les programmes existants qui fournissent de l’habitation aux personnes âgées.
Modifier les critères d’admissibilité afin qu’un plus grand nombre de personnes âgées puissent avoir accès aux fonds, et ce, sans incidence négative sur les prestations, les services ou les mesures de soutien en place. Veiller à ce que les mesures prennent en compte le large éventail d’options d’habitations disponibles pour les personnes âgées, y compris les habitations en propriété, en location et en colocation.
5. Transformer le crédit canadien pour aidant naturel en une prestation remboursable libre d’impôt, permettant à toutes les personnes proches aidantes de recevoir jusqu’à 1 250 $ par an.
Les fonds pourraient aider les personnes proches aidantes, principalement les femmes, à réduire les conséquences financières liées à la prestation de soins, peu importe leur revenu. Envisager d’élargir l’admissibilité aux personnes qui ne font pas partie de la famille, mais qui sont considérées comme des proches.
6. Élaborer une stratégie de recrutement et de rétention des ressources humaines pour soutenir le vieillissement à domicile.
Cela comprend les ergothérapeutes, les physiothérapeutes, les orthophonistes, les personnes préposées aux services de soutien à la personne, les infirmières et infirmiers en soins palliatifs, etc.
7. Soutenir l’innovation en matière d’options d’habitation à prix abordable pour les personnes âgées.
Une augmentation du financement pour les programmes et des initiatives en matière de logement.
8. Adopter une législation sur les soins à domicile (dans le cadre de la Loi canadienne sur la santé ou d’une nouvelle législation).
Encourager les provinces et les territoires à rendre ces normes obligatoires dans leur juridiction respective.
9. Adopter une législation sur les soins de longue durée.
Encourager les provinces et les territoires à rendre ces normes obligatoires dans leur juridiction respective.
L’AREQ appui les grandes lignes du rapport
Pour l’AREQ, il s’agit de neuf (9) propositions concrètes et réalisables, en concordance avec les prises de position de l’association dans le dossier du soutien à domicile. Toutefois, il est important de respecter les compétences fédérales, provinciales, territoriales et autochtones tout en facilitant la collaboration pour l’accessibilité des usagers.
Le dossier du soutien à domicile est une priorité à l’AREQ dans son plan d’action triennal. Pour faire face au défi du vieillissement de la population et pour répondre au souhait des personnes aînées de vivre à domicile le plus longtemps possible et y recevoir des services, il est impératif d’y mettre tous les efforts nécessaires. En ce sens, certaines initiatives du fédéral pourraient donner un coup de main dans l’atteinte de ce projet de société.
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