Pour que l’accessibilité en santé ne soit pas qu’un poisson d’avril | FSAC

Par la Coalition Solidarité santé

Plusieurs centaines des manifestant-es provenant de groupes citoyens, communautaires et syndicaux membres de la Coalition Solidarité santé ont manifesté des deux côtés du pont Jacques Cartier ce matin. Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé-Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. La Coalition solidarité santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux.

 

« Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé. Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplore Hugo Vaillancourt, président de la CSS. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé-Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ».

Pendant qu’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens! 

« Au cœur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de « top-guns » qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne-t-il. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute le président de la Coalition.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.  C’est inacceptable.

À propos

La Coalition Solidarité Santé est un regroupement québécois d’organisations syndicales, communautaires et de comités de citoyennes et citoyens. Elle comprend également des groupes féministes, de personnes âgées, de personnes en situation de handicap et de personnes proches aidantes. La défense des grands principes qui constituent les pierres angulaires du réseau de santé depuis sa mise sur pied, à savoir le caractère public, la gratuité, l’accessibilité, l’universalité et l’intégralité, sont à la base de toutes les interventions de la Coalition Solidarité Santé.

C’est le début des États généraux du syndicalisme

Les États généraux du syndicalisme ont pris leur envol sous le thème L’union fait l’avenir. Au cours des 18 prochains mois, notre centrale et ses huit partenaires* piloteront ensemble ce chantier inédit, assorti d’une grande consultation auprès de leurs affiliés des quatre coins du Québec.

En plus de contribuer à dresser le bilan du mouvement syndical, les personnes prenant part à ces travaux se pencheront sur plusieurs enjeux, dont :

✔ L’apport et le rôle des syndicats dans la société québécoise

✔ La représentativité des syndicats et le sentiment d’appartenance des membres

✔ La capacité à mobiliser les membres et à obtenir un rapport de force;

✔ L’évolution des relations intersyndicales

✔ Le modèle des relations du travail au Québec

✔ L’inclusion plus importante, au sein du mouvement syndical, des groupes historiquement discriminés

Notre centrale est très fière d’assister à la concrétisation de cette idée audacieuse ─ dont elle a longtemps fait la promotion ─, qui vise ultimement à moderniser les pratiques du mouvement syndical et à renforcer son pouvoir d’action. Un volet de l’axe 2 de notre plan d’action triennal 2024-2027 y est d’ailleurs consacré.  

Quel est le plan de match?

  • Lancement officiel le 31 mars 2025 : événement signature, incluant trois panels syndicaux sur nos défis et enjeux.

  • Lancements régionaux tout au long du mois d’avril 2025

  • Phase 1, d’avril à décembre 2025 : consultations dans les rangs syndicaux pour recueillir les constats et perspectives. Les instances  de la CSQ (réseaux, comités et conseil général) participeront à cette première phase. Diverses formules de consultations seront aussi proposées pour les affiliés et les fédérations.

  • Phase 2, de janvier à mai 2026 : Après un bilan des constats s’amorceront des consultations portant sur les pistes de solutions, suivi d’un grand colloque offrant une perspective globale des deux premières phases. Des spécialistes du monde du travail et de la société civile contribueront aussi à cette seconde phase étape.

  • De juin à décembre 2026 : travaux et réflexions menant à nos grandes conclusions.

  • Conclusion au début 2027 : dévoilement des résultats finaux de cette vaste opération lors d’un important événement de clôture.

Découvrez l’équipe impliquée dans ce chantier

Au cours des derniers mois, plusieurs collègues se sont affairés au lancement de cette initiative. Soulignons le rôle clé et l’apport significatif de Gabriel Danis, conseiller à la recherche et chargé de projet principal. Il a été appuyé par l’expertise précieuse de Marie‑Eve Imonti, conseillère aux relations publiques et communications, Mélanie M. Renaud, conseillère à la coordination nationale, et Maude Messier, conseillère aux communications.

De plus, notre dynamique conseillère à la mobilisation, Julie Tancrède, a participé activement à l’organisation de l’événement. Quant à Christine Marceau, conseillère à la formation, elle a agi à titre d’animatrice en plus d’avoir contribué à l’élaboration des trousses de consultation. Enfin, un grand merci à Nancy Sanfaçon, technicienne administrative, et à Lucile Tranchecoste, adjointe de bureau, pour leur minutieux travail de révision sur plusieurs documents produits dans le cadre de ce projet.

Au cours des 18 prochains mois, ces collègues et plusieurs autres contribueront de différentes façons au succès de cette opération d’envergure. Soyez assurés que nous vous tiendrons informés de l’évolution de cette démarche exceptionnelle qui mobilisera notre centrale et nos affiliés.

*Les partenaires syndicaux des États généraux du syndicalisme sont l’APTS, la CSD, la CSN, la CSQ, la FAE, la FIQ, la FTQ, le SFPQ et le SPGQ.

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