Alors que nous soulignons la Semaine nationale de la santé mentale, la ministre de la Santé et des Services sociaux a annoncé, mercredi dernier, un financement supplémentaire de 31 M$ afin de rehausser l’accès aux services psychosociaux et aux services en santé mentale dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
Rappelons que nous avons été profondément bouleversés par les récents suicides dans des établissements pour aînés, en plus d’une tentative liée à la crise actuelle. Dans les CHSLD, il y a des personnes hébergées qui ont cessé de manger, car elles ont perdu espoir. En ce sens, le plan de déconfinement doit miser autant sur la santé mentale que sur la protection de la santé physique.
Ainsi, le financement annoncé par le gouvernement s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action proposant une série de mesures concrètes pour assurer une réponse optimale aux besoins psychosociaux actuels de la population et aux besoins qui pourront se manifester au-delà de la gestion de la crise sanitaire actuelle.
Parmi ces mesures, mentionnons notamment :
- la bonification des services Info-Santé 811;
- l’amélioration de l’accès à des services psychosociaux et en santé mentale appropriés et en temps opportun pour toute personne en faisant la demande;
- l’intensification des services de consultation sociale et de consultation psychologique et le déploiement des services prioritaires en santé mentale, dont le rehaussement des services de proximité.
D’autres mesures déjà en cours permettront également de mieux répondre aux besoins des personnes affectées par la pandémie, soit :
- le déploiement d’un programme spécial pour soutenir les familles endeuillées, incluant des services d’écoute téléphonique, l’accès à des services gratuits de consultation individuelle, la promotion du Guide pour les personnes endeuillées en période de pandémie ainsi que de l’accompagnement et du soutien à la pratique clinique;
- le déploiement de la campagne Aller mieux et la diffusion de guides informatifs pour la population ciblée;
- la prise de contact auprès des personnes suivies et de celles en attente de services, ce qui représente près de 800 000 personnes.
C’est un pas dans la bonne direction et il faudra s’assurer de l’accessibilité à ces services pour les personnes aînées qui souffrent d’isolement depuis plusieurs semaines.