L’année 2019 sera celle du dernier budget de l’actuel mandat du gouvernement fédéral. Les 10 dernières années ont été marquées par des scandales médiatiques qui ont révélé l’ampleur du problème des paradis fiscaux et l’aisance avec laquelle les entreprises multinationales et les grandes fortunes évitent l’impôt : l’affaire KPMG, les Panama et les Paradise Papers ou les Offshore, Lux et SwissLeaks.
Ainsi, Lise Lapointe, présidente de l’AREQ, a joint sa voix en signant une lettre ouverte du collectif Échec aux paradis fiscaux demandant au gouvernement fédéral d’agir concrètement sur la question des paradis fiscaux dans son prochain budget. Le Canada doit devenir un leader de la lutte contre les paradis fiscaux.
Les exemples internationaux d’initiatives prometteuses ne manquent pas. Par exemple, le Royaume-Uni a fait figure de pionnier en implantant en 2016 une taxe sur les profits détournés vers les paradis fiscaux (ou Google Tax) et un registre public des bénéficiaires ultimes des entreprises afin d’augmenter la transparence corporative. L’Australie et l’Union européenne ont aussi adopté des mesures intéressantes inspirées du Royaume‑Uni.