Les Aînés porteurs de mémoire

Avec et par les aînés ! Des recueils de textes abondamment illustrés sur le patrimoine immatériel de cette région, une pratique langagière enracinée dans une histoire locale. Des aînés de la région de Charlevoix racontent leurs souvenirs et les publient. Un projet coinitié en 2004 à Baie-Saint-Paul par Rolande Perron avec des aînés de la région de Charlevoix. Fournir aux aînés l’occasion de transmettre leurs souvenirs et leurs connaissances sur l’histoire locale et le patrimoine de la région de Charlevoix, constituer une importante banque de données et la rendre disponible par des publications sous forme de recueils et renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté locale et régionale sont les objectifs visés par ce projet.

Je m’éveillais pour la regarder dormir

L’un et l’autre s’étaient réfugiés dans leur iglou respectif écorchés de liaisons amoureuses mortes avant d’être nées. Sans qu’ils cherchent ou qu’ils se cherchent, le hasard les avait mis en présence.
Elle l’avait subjugué, ébloui par la lecture qu’elle réussissait à faire de son âme. Aucune compagne de vie n’avait vu, parcours faisant, ce qu’elle avait décodé à travers son regard. Il l’invita à prendre l’apéro et fut ébranlé par la communion de l’intérieur qui se produisit, lui qui s’était bien promis de rester au frais dans son iglou.

Il lui écrivit une première lettre avec les mots de l’âme. Elle l’invita à lui rendre visite. Un éveil qu’il n’avait jamais vécu se produisit. Voguant allégrement vers la soixantaine, on ne pouvait pas parler d’un coup de foudre, mais d’une intensité qui sommeillait au tréfonds de leurs êtres.

Après tant d’errance, ils s’étaient trouvés et se promirent l’un à l’autre nourri d’espoir effaçant les désespoirs antérieurs. D’un commun accord, ils empruntèrent un sentier espérant que le tracé en serait un de désir, de tendresse et de quiétude.

Chemin faisant, lui, était tellement épris par sa beauté intérieure, qui dépassait largement le plaisir du regard qu’elle savait provoqué, qu’il s’éveillait pour la regarder dormir et entendre ses silences.

L’inattendu arriva… Croyant que le sentier se dessinerait au fur et à mesure de complicité, de partage et de tendresse, il ne vit pas le tracé que de façon insidieuse elle lui avait caché et où elle l’entraînait pas à pas.

Prendre le temps d’atterrir : carnet de retour de l’étranger

Le carnet de retour s’adresse à ceux et celles qui, à la suite d’un d’un séjour à l’étranger, sentent le besoin de faire un bilan de leur expérience à l’international. C’est d’abord un outil, un compagnon de retour, qui invite les voyageurs à se donner le temps de réflexion nécessaire pour bien atterrir, avant de prendre de nouveaux départs.

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