La COVID-19 et la vie d’un retraité

L’arrivée du monstre 

On a été frappé de plein fouet par quelque chose dont on avait peu entendu parler. Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre qu’en quelques semaines le virus en question avait fait parler de lui dans le monde entier et commençait à faire des victimes.

Toutes sortes de spéculations ont été entendues et lues sur les réseaux sociaux. On savait seulement que personne n’avait trouvé de moyen de l’éradiquer complètement et qu’il se propageait rapidement. La seule façon, pour l’instant, de le combattre, semble-t-il, c’était de l’attraper et de laisser nos anticorps faire leur travail. Mais avait-on le goût de faire cela, n’ayant pas la garantie d’un remède efficace ?

Quoi faire ?

Une chose est certaine, tout le monde s’est mis à avoir peur. Et qu’est-ce qu’on fait quand on a peur ? Eh bien, on se cache bien sûr. Mais comment se cacher d’un ennemi invisible ? On a vite compris que la seule manière de ne pas attraper ce virus, c’était de garder nos distances avec nos semblables et de ne rien toucher sans avoir de gants et de se laver régulièrement les mains.

Ensuite on a conclu qu’il faudrait aussi s’empêcher de se réunir donc si on faisait partie d’un groupe, il fallait quitter le groupe et rester chez nous (chorale, curling, badminton… tout y a passé). Alors là… boum… la bombe venait de nous exploser en pleine figure… on ne savait plus quoi faire pour passer le temps.

Vivre avec !

On s’est donc centré sur la famille, mais là encore, la famille proche ça va, mais pas celle qui se déplace ou qui est éloignée. Étant donné qu’on pouvait encore acheter de la peinture, on s’est mis à rénover nos logements.

Nous vivons mon épouse et moi, dans une maison bigénérationnelle. On pouvait donc continuer de côtoyer nos petits enfants qui eux aussi avaient perdu contact avec leurs copains d’école.

On a pu aussi côtoyer notre fils le plus jeune qui opérait une garderie dans notre maison, mais qui avait été obligé de la fermer. Notre belle-fille, elle, avait perdu son emploi chez un dentiste.

Il a bien fallu occuper nos petits-enfants. On leur a donc fait l’école le matin de 9 h à 11 h 30 et l’après-midi était consacré à de l’exercice physique (marche, vélo et autres) avec leurs parents.

Mon épouse s’est même acheté un vélo électrique et s’est remise à faire du vélo avec moi.  On a bien sûr continué à aller marcher au moins 30 minutes tous les jours, en gardant nos distances quand on rencontrait du monde.

Mais même là, ce n’est pas très stimulant. Je me suis donc remis à la sculpture et mon épouse à l’écriture de son roman.

Ayant la chance de vivre à une époque de technologie très avancée, on a mis ces moyens à contribution. Notre temps d’utilisation de la tablette électronique a augmenté considérablement.

Mon petit-fils ayant été dans l’obligation de laisser ses cours de piano a pu les reprendre en utilisant Messenger pour améliorer sa technique et communiquer avec son enseignante. Il a même fait un concert virtuel.

La communication technologique on connaît bien étant donné que l’on communique régulièrement avec deux de nos enfants qui demeurent dans l’Ouest canadien et aux États-Unis.  Je fais même partie du groupe Hommes Québec (groupe mis sur pieds par Guy Corneau). Ce groupe a décidé de faire une plate-forme de discussion tous les lundis de 14 h à 16 h. Ça fonctionne très bien et cela aide les personnes qui ne peuvent pas sortir de chez eux et qui dépriment parce qu’ils s’ennuient.

L’espoir est là !

Alors vous comprendrez que de notre côté, nous sommes parmi les chanceux qui ont des choses à faire pour passer le temps. On ne voit pas nos journées passer.

Ayant une piscine en copropriété, nous avons passé une entente sur le nombre de personnes pouvant se baigner cet été tout en respectant la distanciation sociale et le nettoyage de toutes les choses touchées.

On a bien hâte, en revanche, que le déconfinement fasse ses preuves et que l’on puisse se permettre un peu plus de mouvements comme des petits voyages et des pique-niques.

On se souhaite un déconfinement réussi.

Par : Richard Arcand, responsable du dossier du bien être des hommes de l’AREQ région Québec–Chaudière-Appalaches (03) secteur Louis-Fréchette (G)

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