Je pleure pour l’Ukraine

Depuis le début de cette guerre insensée et inhumaine, je me laisse atteindre par ces bouleversantes et déchirantes photos fournies par différents médias.  Avec une certaine audace, les médias révèlent ces trop nombreuses atrocités commises au nom de folles raisons qui vont jusqu’à permettre, voire encourager, la tuerie de personnes, de femmes, d’hommes et d’enfants.  Pour ce faire, les tenants immoraux de cette sordide guerre s’appuient sur des rhétoriques diaboliquement tordues, qui revendiquent la valeur réelle et nécessaire, dit-on, d’un tel massacre…

Alors, j’ai mal, très mal, et je pleure pour l’Ukraine…  Je pleure pour ces civils qui n’ont rien à se reprocher et qui deviennent des cibles, malgré eux, malgré elles; ces milliers de femmes et d’enfants qui sont arrachés à leurs familles, à leurs maisons, à leurs terres, à tous leurs avoirs qui les avaient installés dans une vie calme et paisible…  Je pleure pour ces jeunes soldats qui actionnent leurs armes meurtrières sur des innocents, parfois malgré eux, endoctrinés qu’ils sont, et qui pleurent eux aussi, leurs amis intimes fiers combattants, qu’ils perdent malheureusement au fil de ces innommables batailles…  Je pleure pour toutes ces personnes qui appuient généreusement, même de leur argent personnel, les assauts terriblement meurtriers, jusqu’aux retranchements où se terrent, la peur au corps et au cœur, les civils…  Je pleure pour l’Ukraine et pour toutes les personnes qui ont mal, très mal, depuis le début de ce conflit qui déchire notre monde, qui fait mal à l’humanité, qui remet en cause la coexistence pacifique et souhaitée partout, pour tous et pour toutes…

Je pleure pour l’Ukraine et je me sens les mains vides et le cœur submergé de tristesse et d’angoisses de toutes sortes, en pensant à toutes ces populations…  Comment ces malheureuses victimes, celles qui resteront vivantes, quoique profondément handicapées parfois, s’en sortiront-elles ?  Qui plus est, jusqu’où ces assaillants de tout acabit seront-ils prêts à aller pour satisfaire leurs besoins trop narcissiques et leur soif incompréhensible d’un pouvoir qu’ils veulent étendu partout, en écrasant les autres ?

Je pleure pour l’Ukraine; et, de mon côté, je me questionne actuellement sur mes besoins bien personnels qui me semblaient tous aussi vitaux ou essentiels, jusqu’à maintenant…  Aussi, je me surprends parfois à ne pas tendre la main aux nécessiteux qui habitent même tout près de chez-moi, de manquer d’énergie et de générosité pour m’impliquer vraiment pour des causes criantes…

Ces malheureuses circonstances nous invitent à nous inscrire, nous aussi, dans cette immense cohorte de celles et de ceux qui œuvrent de tout ce qu’ils sont, jusqu’à l’offrande même de leur vie, pour créer tout autour, la paix et l’amour pour notre monde; à nous de répondre !

Par : Jean-Noël Laprise, 1er vice-président du secteur Des-Deux-Rives (03D) et responsable régional du dossier des hommes