Je m’éveillais pour la regarder dormir

L’un et l’autre s’étaient réfugiés dans leur iglou respectif écorchés de liaisons amoureuses mortes avant d’être nées. Sans qu’ils cherchent ou qu’ils se cherchent, le hasard les avait mis en présence.
Elle l’avait subjugué, ébloui par la lecture qu’elle réussissait à faire de son âme. Aucune compagne de vie n’avait vu, parcours faisant, ce qu’elle avait décodé à travers son regard. Il l’invita à prendre l’apéro et fut ébranlé par la communion de l’intérieur qui se produisit, lui qui s’était bien promis de rester au frais dans son iglou.

Il lui écrivit une première lettre avec les mots de l’âme. Elle l’invita à lui rendre visite. Un éveil qu’il n’avait jamais vécu se produisit. Voguant allégrement vers la soixantaine, on ne pouvait pas parler d’un coup de foudre, mais d’une intensité qui sommeillait au tréfonds de leurs êtres.

Après tant d’errance, ils s’étaient trouvés et se promirent l’un à l’autre nourri d’espoir effaçant les désespoirs antérieurs. D’un commun accord, ils empruntèrent un sentier espérant que le tracé en serait un de désir, de tendresse et de quiétude.

Chemin faisant, lui, était tellement épris par sa beauté intérieure, qui dépassait largement le plaisir du regard qu’elle savait provoqué, qu’il s’éveillait pour la regarder dormir et entendre ses silences.

L’inattendu arriva… Croyant que le sentier se dessinerait au fur et à mesure de complicité, de partage et de tendresse, il ne vit pas le tracé que de façon insidieuse elle lui avait caché et où elle l’entraînait pas à pas.

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Auteur(e) : Fernand Cousineau

Courriel : fcousine19@cgocable.ca

Téléphone : 418 562-5808

Lieu et année de publication : France, 2012

Éditeur : Edilivre

Nombre de pages : 149

Prix : 25$ (19$ si vous faites venir une copie papier de Paris)

Façon de se le procurer : Télécharger sur tablettes ou en format PDF