Bernard Manin, 1995
« La démocratie athénienne confiait à des citoyens tirés au sort la plupart des fonctions que n’exerçait pas l’Assemblée du peuple ( Ekklèsia) »
« Pour Aristote, l’élection n’était donc pas incompatible avec la démocratie, mais, prise en elle-même, elle constituait un procédé de type oligarchique ou aristocratique alors que le tirage au sort était, lui, intrinsèquement démocratique. »
« D’autre part, le tirage au sort n’était pas, contrairement à ce que l’on affirme parfois, aujourd’hui encore, une institution périphérique de la démocratie athénienne. Il traduisait au contraire plusieurs valeurs démocratiques fondamentales. Il s’ajustait sans difficulté à l’impératif de la rotation des charges. Il reflétait la profonde méfiance des démocrates à l’égard du professionnalisme politique. »
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Philosophe français travaillant dans le domaine de la pensée politique et connu pour ses travaux sur les institutions d’exception, le libéralisme et la démocratie représentative, directeur d’études à l’EHESS et professeur à la New York University. |