Démocratie

Le pouvoir québécois menacé – NON à la proportionnelle !

Christian Dufour, 2019

Le livre

« Les élections de 1970 virent le nouveau parti politique recueillir rien de moins que 23 % de l’ensemble des suffrages. Ce pourcentage était considérable ; il constituait une grande victoire pour une formation qui existait depuis trois ans à peine. Mais en même temps, le PQ ne réussit à cette élection qu’à faire élire sept députés à l’Assemblée nationale. Quelle injustice !On n’avait rien vu. Au scrutin général suivant déclenché de façon hâtive en 1973 par le premier ministre libéral Robert Bourassa, les péquistes verront leur députation baisser de sept à six membres, en dépit du fait que leur pourcentage du vote populaire avait grimpé à 30 %. »

« La proportionnelle rend plus facile, parce que plus rentable électoralement, la création de petits partis axés sur des différences identitaires, religieuses ou idéologiques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas sans danger dans un monde où progressent rapidement les fanatismes et les intolérances de toutes sortes, de même que les mouvements susceptibles de se cristalliser en petits partis extrémistes. Qui voudrait que la Meute, les islamistes ou les opposants à l’avortement se constituent en partis au Québec ? »

« Rappelons enfin que, contrairement à ce que l’on répète toujours de façon mécanique pour justifier la mise sur pied d’un scrutin proportionnel, les citoyens des sociétés où ce dernier a été mis en œuvre n’apparaissent globalement pas plus satisfaits qu’ils ne le sont avec le système actuel. »

L'auteur

Juriste et politologue, chercheur et professeur à l’École nationale d’administration publique (ENAP) à Montréal de 1994 à 2014, après une carrière au sein de la fonction publique québécoise.

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